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Affaire Dounia parc : Une méga escroquerie au détriment de l’Algérie

Le projet de réalisation d’un parc de loisirs baptisé Dounia parc à Alger, lancé il y’a une dizaine d’années à l’initiative d’un fonds d’investissements détenu par la famille royale d’Abou Dhabi, s’est avéré non seulement un fiasco sur toute la ligne, mais une méga escroquerie financière, qui vient de causer un grave préjudice à l’Algérie. Conçu initialement sur une superficie de 800 hectares, après avoir exproprié les propriétaires des lieux, le projet a trainé pendant des années, avant de se transformer en une véritable opération de détournement de plus de 65 hectares, qui avaient été attribués illégalement avec la complicité de responsables algériens de l’époque. Un scandale et une forfaiture, qui a déjà causé au Trésor public des pertes immenses. Qualifié, à l’époque par les autorités, de projet d’utilité publique, alors qu’il était destiné à une certaine catégorie de privilégiés, Dounia parc n’a finalement pas vu le jour. L’enveloppe initiale du projet était de 5 milliards de dollars. Malgré une levée de fonds de 100 milliards de dinars effectuée auprès des banques publiques algériennes pour le compte de la filiale du fonds émirati, chargée de la réalisation des travaux, le projet a traîné en longueur et les scandales se sont succédé. Submergées par le scandale, qui avait pris des dimensions inquiétantes, les autorités algériennes ont pris des mesures en application de la réglementation et des clauses du contrat ; des mesures contestées par les Emiratis qui ont eu recours à l’arbitrage international. L’affaire a été engagée, en avril 2018, en arbitrage international par le fonds d’investissement émirati contre l’Algérie, au niveau de l’International center for settlement of investment disputes (ICSID), qui arbitre les litiges internationaux relatifs aux investissements. Le verdict a été rendu le 9 mai dernier. Après plusieurs années de procédures, l’institution dont le siège est à Washington, la capitale fédérale américaine, a donné gain de cause au fonds émirati et condamné la partie algérienne à lui verser 280 millions de dollars, en plus des dommages et intérêts et paiement des frais d’arbitrage ! Malgré l’existence de preuves de malversations, l’Algérie n’a pas pu obtenir le rejet de l’affaire ! Pourquoi ? Mais qui a été chargé du suivi du dossier ? L’Affaire est gravissime. Et les pouvoirs publics sont interpellés pour faire toute la lumière sur cette obscure machination, qui a pénalisé l’Algérie ? Certes, depuis le milieu des années 2000, les autorités ont procédé à plusieurs démolitions de promotions immobilières érigées illégalement sur le site du parc. Mais des sanctions doivent tomber contre tous ceux, qui ont accaparé des terrains situés une des régions les plus convoitées de la périphérie algéroise.

M.M

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