Le Directeur des Services Agricoles (DSA) de la wilaya de Constantine, Ibrahim Latrache, a tiré la sonnette d’alarme sur les conséquences de la sécheresse qui a impacté les récoltes agricoles, notamment les céréales. En effet, dans un communiqué, Latreche a révélé que l’insuffisance de la pluviométrie depuis les mois de mars et d’avril, a eu un grand impact sur les récoltes agricoles, notamment les céréales, ce qui engendrera une baisse considérable de la production, à la fin de la saison actuelle. Il a déclaré que la surface cultivée par les céréales d’hiver, est estimée à 90.902 hectares, dont 63.152 hectares de blé dur, 18.670 de blé tendre, 7.059 d’orge et 1.638 d’avoine, a subi des pertes avec un taux de 100 %, en raison de la sécheresse. Il a indiqué que le taux de ces pertes est variable d’une commune à l’autre et qu’il se situe entre 70 et 100 %. Latreche a affirmé que plusieurs surfaces ne vont pas subir les opérations de moissonnage-battage, comme c’est le cas à El Meridj et Zighoud Youcef, qui totalisent une surface de 20.000 hectares. Les spécialistes s’attendent à réaliser une faible production, qui est estimée, dans les meilleurs des cas, à 300.000 quintaux, malgré l’objectif de la DSA qui visait une récolte de 2.250.000 quintaux. Les commissions d’enquête de la direction, ajoute-t-il, ont relevé 250 millimètres de pluie dans certaines régions et 120 millimètres dans d’autres, ce qui représente un taux très faible en comparaison avec les années précédentes, durant lesquelles on enregistrait en moyenne 400 millimètres. Pour minimiser les pertes, ses services ont opté pour l’irrigation complémentaire comme solution à la sécheresse, en appelant les agriculteurs situés près des retenues collinaires à prioriser l’irrigation aux céréales d’hiver, aux arbres fruitiers et aux légumes, dans cet ordre. Il faut reconnaitre que la wilaya connaît un grand déficit de l’irrigation complémentaire ainsi que des eaux phréatiques, occasionné par la baisse du niveau de l’eau des forages.
Rafik S.
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