Interrogé sur le bénéfice éventuel que peuvent tirer les fellahs des importantes pluies enregistrées depuis plusieurs jours dans la région, le Directeur des Services Agricoles (DSA) de Constantine, Brahim Belatrèche, a répondu qu’il n’y a plus aucun avantage à tirer de ces précipitations, du moins, en ce qui concerne la récolte céréalière. « Pour les céréales, on doit constater, malheureusement, qu’il n’y a aucune espèce de bénéfice à tirer des pluies abondantes qui sont tombées dans la région durant ces derniers jours. Ces pluies prévues normalement pour le mois d’avril, sont venues très tardivement et leur absence en avril a engendré une perte de presque 70 % de notre récolte céréalière de cette saison ; des pertes quasiment irrécupérables. Il faut savoir que tous les champs de culture de céréales de la wilaya ont été touchés à des degrés divers par la sécheresse qui a sévi durant tout le mois d’avril. Il y aura peut-être une chance de récupérer quelques surfaces, mais, dans tous les cas, leur rendement sera inférieur à celui enregistré habituellement. Nous pouvons dire néanmoins que le seul grand bénéfice que l’on puisse tirer des dernières pluies abondantes concerne les arbres fruitiers ainsi que les légumes ». Interrogé sur l’éventualité de déclarer, officiellement, l’état de sécheresse, comme le réclament certaines organisations du monde agricole, Belatrèche a répondu que cette prérogative ne dépend pas du niveau local et qu’elle est plutôt du ressort de la tutelle, à savoir le ministère de l’Agriculture et du Développement rural. « En tout état de cause, en ce qui nous concerne, nous avons établi des rapports de constat, que nous avons transmis aux instances supérieures de tutelle qui prendront les décisions appropriées. Les fellahs et nous devons nous armer de patience en attendant les instructions de la tutelle. En dernier lieu, je tiens à dire qu’une réunion nationale des cadres de l’agriculture se tiendra la semaine prochaine à la DSA, d’où sortiront certainement des décisions salutaires pour la saison en cours, et pour le monde agricole en général », a conclu le DSA.
A. Mallem
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