Des précipitations quasi continues s’abattent, depuis plus de 36 heures, sur la région d’El Tarf, suscitant de grands espoirs parmi les citoyens, dont les agriculteurs. Ils n’en demandaient pas autant, après plusieurs mois de sécheresse qui ont fait craindre le pire pour l’agriculture et les besoins domestiques. Malgré les désagréments causés par ces intempéries, on a préféré faire contre mauvaise fortune bon cœur. En effet, ces pluies fines accompagnées d’averses ont provoqué des remontées d’eau et des inondations dans de nombreuses communes. Selon les services de la Protection civile, des opérations de secours et de pompage d’eau ont été effectuées dans les communes d’El Kala, Ain Assel, El Tarf, Boutheldja, Ben M’hidi, Echatt, Dréan et Chebaita Mokhtar. L’eau a carrément inondé de nombreux axes routiers, à l’image de la route nationale 84 A, à la sortie de la ville d’Echatt, et de la route nationale 44, à Sidi Kassi, dans la commune de Ben M’hdi, sans parler des axes secondaires et des accès à de nombreuses localités et agglomérations. Les infiltrations d’eau dans les maisons ont endommagé la literie et l’électroménager. Les familles éprouvées par ces intempéries ont dû chercher refuge chez des proches ou des voisins. Selon le Directeur des Ressources en Eau (DRE) de la wilaya d’El Tarf, ces pluies providentielles sont les bienvenues car elles vont avoir un impact important sur le secteur agricole. Pour sa part, Saci Labadlia, président de la chambre de l’agriculture, indique que les oueds sont gonflés à bloc. L’un des plus importants d’entre eux, en l’occurrence l’Oued Seybouse, risque de déborder et quitter son cours d’ici l’après-midi de ce samedi (hier, 20 mai, ndlr), a-t-il poursuivi. C’est ce qui arrive souvent dans cas de figure, ce qui représente un risque d’inondation de la route nationale 84, à la sortie de Dréan en direction de Besbes. Dans les montagnes, les eaux dévalent à grande vitesse, formant des torrents qui ne laissent presque rien sur leur passage, à l’image des importantes chutes d’eau constatées à Sidi Trad, dans la commune de Zitouna. Quant aux différents barrages de la région, après avoir atteint un seuil critique, ils ont retrouvé des couleurs. Celui de Cheffia, à titre d’exemple, est de nouveau alimenté grâce aux eaux de l’Oued Damous, dont le haut débit continue de s’y déverser.
Iheb
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