Les habitants de la ville d’Aïn M’lila se plaignent de la prolifération de chiens errants. Un citoyen de la cité Sonatiba nous livre son témoignage : “La nuit dernière, j’ai compté 21 chiens sauvages près du stade matico”. Un autre lui emboîte le pas : “Je ne vous cache pas que la plupart des gens ont peur de traverser les rues sombres de la périphérie d’Aïn M’lila, où ils risquent de rencontrer des chiens errants agressifs”. Pour sa part, un jeune cadre qui habite à la cité Bouha Belarbi nous raconte sa mésaventure : “Une fois, en entrant dans l’immeuble où j’habite, je me suis retrouvé, dans les escaliers du troisième étage, face à face avec deux gros chiens. Ils étaient menaçants, grognaient et s’apprêtaient à m’attaquer. Heureusement que des voisins du palier sont sortis et ont obligé les chiens à s’enfuir”. Des conducteurs de véhicule de passage sur les routes de Batna, Constantine, Alger et Oum El Bouaghi indiquent qu’ils croisent, de temps à autre, des meutes qui les poursuivent en aboyant, surtout lorsqu’ils roulent à vitesse réduite. Tout le monde sait que les chiens errants, en quête de nourriture, fréquentent les décharges sauvages ainsi que les zones urbaines mal éclairées et les îlots d’habitations retirés. Par ailleurs, des morsures sont enregistrées en milieu urbain et rural, ce qui nécessite généralement une prise en charge médicale des victimes afin d’éliminer le danger de la rage, une redoutable zoonose qui se transmet des animaux à l’homme par l’intermédiaire d’un virus. Ce dernier affecte le système nerveux et cause des lésions graves conduisant inéluctablement à la mort du sujet infecté.
Nasreddine Bakha
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