Adhésion de l’Algérie au groupe des  BRICS : Un choix  stratégique qui dérange, selon le SG de l’UMA 

Le secrétaire général du Madjelis Echoura de l’Union du Maghreb  Arabe (UMA), Saïd Meguedem, hier lors de son passage à l’émission matinale de la radio nationale chaine 1, a souligné que la récente résolution votée par  du Parlement européen concernant la liberté de presse et d’expression « est une déviation dangereuse et une tentative désespérée d’éloigner l’Algérie de son adhésion au groupe des BRICS. M. Meguedem a condamné la résolution du Parlement européen visant l’Algérie et l’a considérée comme un grand écart par rapport aux missions et compétences de cette institution spécifique au sein de l’espace européen, ainsi qu’une dérogation aux normes internationales et aux principes de bon voisinage, ajoutant que cette institution n’a pas le pouvoir de légiférer et de promulguer des lois même dans les pays de l’Union européenne, et qu’elle n’a pas non plus le droit d’exiger leur modification. Le secrétaire général du Madjelis Echoura de l’UMA s’interroge : « Le Parlement européen veut-il devenir un gardien et un observateur politique des pays européens voisins et de leur système de lois ? ». Il considère le texte du Parlement européen comme « une tentative désespérée de perpétuer l’hégémonie sur les anciennes colonies européennes et de les dissuader de toute tentative ou pensée de s’écarter du manteau européen ». Dans cette perspective, l’invité de la radio nationale s’est également interrogé sur le timing de la sortie de cette résolution. « Nous ne croyons pas qu’elle soit innocente car elle coïncide, d’abord, avec la date  prochaine de la visite d’Etat que le président de la République entend faire en France », et d’autre part, parce que « l’Algérie avance vers l’achèvement des procédures spéciales en vue rejoindre les BRICS. « Il semble que ce choix stratégique ne satisfait pas certaines puissances occidentales, qui commencent à regarder avec méfiance et inquiétude la démarche de l’Algérie, accompagnée de certaines puissances émergentes du sud, d’établir un nouvel ordre mondial multipolaire plus juste et plus représentatif.

Ammar Zitouni