Lancés il y a trois ans jour pour jour (en mai 2021) dans le chef-lieu de la wilaya d’Annaba, les travaux de réfection, d’aménagement, d’assainissement et de bitumage paralysent et asphyxient la ville, au grand dam des automobilistes. Le principal point critique pour les usagers de la commune d’Annaba est aujourd’hui situé à Sidi Brahim, à l’entrée Sud de la ville. Depuis plusieurs jours, le matin et en fin d’après-midi, notamment pendant les heures de pointe, le moins que l’on puisse dire est que la situation est chaotique. Chaque jour depuis le début du mois de mai en cours, les usagers qui osent emprunter l’entrée de la cité Sidi Brahim, où sont implantées les stations desservant les liaisons interurbaines et interwilayas, font face à un véritable parcours du combattant jonché d’aléas à hauts risques pour la sécurité routière. Toute la chaussée de l’avenue de l’Armée de Libération Nationale (ALN), allant du rond-point de Sidi-Brahim jusqu’à la gare ferroviaire, à l’entrée du Cours de la Révolution d’Annaba, a été démolie. Il convient de rappeler qu’en décembre dernier seulement, ce carrefour avait fait l’objet d’une refonte complète et intelligente de son aménagement, transformé en un rond-point splendide. Cette partie de la Coquette n’a jamais connu d’embouteillages et de congestion jusqu’à ces deux derniers jours. Pour les usagers, il s’agit d’une anarchie organisée, voire même coordonnée. Durant les heures de pointe, la confusion règne. De Sidi Brahim au centre-ville (rond-point El Hattab et gare ferroviaire), à tous les points de sortie, l’usager semble pris au piège. Nous sommes en présence d’une véritable impasse, tant le trafic automobile est au ralenti. Des dizaines de semi-remorques, de bus et des centaines de voitures touristiques ont du mal à se frayer un passage. Cette situation a également entraîné des dommages collatéraux. Il s’agit en effet de la saturation de l’autre entrée principale de la ville, notamment vers le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Ibn Rochd, c’est-à-dire le rond-point du Pont blanc. Les usagers qui ont tenté d’emprunter cet itinéraire ont été désabusés. La circulation automobile est tellement étouffante que même les ambulances et les véhicules des services de sécurité, avec leurs sirènes incessantes, peinent à se frayer un chemin à travers des centaines de véhicules collés les uns aux autres. Comme il n’existe pas d’astuces ni de plans « B » pour éviter les embouteillages, le pauvre usager n’a qu’une seule solution : la patience. En attendant la fin des travaux et le retour à la normale, le centre-ville d’Annaba ressemble à un véritable nid de guêpes.
Ayoubi A.
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