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Poète, écrivain et inspecteur de langue arabe : Abdelkader Sayd présente sa dernière œuvre à Biskra

Abdelkader Sayd est inspecteur de langue arabe du primaire. C’est aussi un poète, nouvelliste et écrivain féru de littérature et de récits des faits historiques de l’Algérie, qu’il prend comme un canevas sur lequel il brode des histoires de gens ordinaires devenus des héros malgré eux. Il est surtout connu pour ses nouvelles très appréciés des lecteurs. L’occasion lui a été donnée, samedi 20 mai, par la maison de la culture Ahmed Redha Houhou, de présenter sa dernière production littéraire qui est un roman intitulé « Tamassih J’nenBeylek » (Les crocodiles du jardin public). Dans ce roman écrit dans une langue arabe déliée et accessible à tous, divisé en trois grands chapitres, il met d’abord en avant les difficultés, la détresse et le dénuement de la population des Ziban et de Biskra pendant la colonisation française. Une situation de misère sociale totale qui constituera le terreau du nationalisme et du militantisme pour se défaire de l’exploitation et du joug du colonialisme. Ses personnages, dont certains ont réellement existé, sont ensuite happés par la guerre de libération nationale à laquelle ils prennent part avec tous les moyens disponibles à l’époque. Il donne à voir le courage et la détermination des jeunes militants et des maquisards, sans omettre d’évoquer la participation des Français natifs de Biskra qui ont apporté aide et soutien à ceux que l’autorité coloniale appelait les hors-la-loi ou fellaga. Ceux-ci seront torturés, déportés ou assassinées et jetés dans des fosses communes. La troisième section est consacrée à la période de l’indépendance nationale avec tous les défis relevés par les survivants de cette terrible guerre remportée par tout un peuple. Les présentsà cette rencontre littéraire ont alimenté le débat en s’interrogeant sur la démarche adoptée par l’écrivain pour transcrire des faits historiques, sur ses sources et sur la part de fiction et de réalité que son récit recèle. D’autres ont essayé de comprendre et de décrypter la signification métaphorique de son titre car il est connu que la présence du saurien qui y est évoquée n’a jamais été observée dans les seguias et les canaux d’irrigation des jardins publics de Biskra. Organisée avec le soutien des éditions Ali Benzid, cette rencontre a drainé un public intéressé et attentif à toutes les nouvelles créations littéraires et l’auteur a su titiller leur curiosité, a-t-on relevé.                      

HafedhMoussaoui  

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