Lignes aériennes et maritimes à Annaba : Promesses anciennes et concrétisations

Dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre l’Algérie et l’Italie, une nouvelle ligne maritime Annaba – Gênes sera prochainement ouverte aux voyageurs, comme rapporté dans l’une de nos dernières éditions. Une bonne nouvelle pour certains, et un non-événement pour d’autres. Vu les potentialités et les opportunités qu’offre la ville des jujubes dans tous les domaines, et particulièrement le tourisme, une seule ligne maritime vers ce pays est jugée insuffisante aux yeux des citoyens, qui considèrent que cette importante agglomération mérite plus. « Dans les années 80, un car-ferry reliait le port de la Coquette à celui de Naples. Il transportait les voyageurs pendant le weekend, en partance d’Annaba », a indiqué un ancien employé de l’Office National du Tourisme (ONAT). Et de poursuivre : « Annaba était gâtée durant cette époque. Elle était non seulement reliée à plusieurs villes françaises, mais elle desservait aussi plusieurs villes européennes, à l’exemple de Londres, Genève, Lausanne, Rome, Istanbul, la Valette (Malte). Il y avait même une liaison aérienne entre Annaba et Tunis. Cependant, par la suite, la ville a connu un déclin et est tombée dans une léthargie ». Plusieurs lignes aériennes et maritimes étaient programmées pour leur ouverture ; c’est ce qu’on avait appris de la bouche du défunt Boudjemaâ Talaï, ancien ministre des Transports, lors de sa visite de courtoisie au siège de notre quotidien. Selon ses dires, il était prévu l’ouverture de plusieurs lignes aériennes avec Barcelone, Bruxelles, Berlin, Genève, Londres, Rome, Tunis, Tripoli, le Caire, la Valette, etc. D’autres villes portuaires situées dans certains pays européens étaient également prévues pour être reliées au port d’Annaba. Cependant, depuis lors, la quatrième ville du pays n’a rien vu se concrétiser, bien qu’elle abrite un aéroport aux normes internationales récemment réalisé et un port doté d’une nouvelle gare maritime. Par ailleurs, les autorités locales devraient dès à présent réfléchir au développement du tourisme entre les différentes villes du pays en ouvrant des liaisons maritimes et aériennes.

Nejmedine Zéroug