Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, a effectué avant-hier, jeudi 25 mai, une visite de travail dans la wilaya de Batna, où il a procédé à l’inauguration du tribunal de Hamla. Accompagné d’une délégation d’officiels, dont le wali, Mohamed Benmalek, il a inspecté le siège de la cour de justice de Batna où il a appelé à la réorganisation des archives et à leur numérisation, au règlement du problème des saisies et à l’amélioration de la qualité des services et du rendement. Il a insisté sur la nécessité de mettre un terme à l’accumulation des injonctions judiciaires, de sorte que le citoyen sente qu’il y a un changement positif. Ensuite, la délégation s’est dirigée vers la prison en milieu ouvert de Boukaâbane, à Oued Chaâba, non loin de Batna-ville. A noter que cette prison a été créée dans le cadre de la réforme de la justice. Elle fonctionne en vertu d’une convention signée entre le ministère de la Justice et celui de l’Agriculture pour former les détenus aux métiers agricoles. S’attardant sur ce point, le ministre de la Justice a passé en revue la mise en œuvre des programmes de réinsertion sociale en fin de période d’incarcération. Il a donné des instructions pour augmenter le nombre de bénéficiaires de ces mesures. Englobant une superficie de vingt hectares de champs agricoles comprenant des espaces arboricoles, ainsi qu’un hangar d’élevage de volaille et une étable d’élevage d’ovins et de caprins, l’établissement carcéral en milieu ouvert de Boukaâbane offre un cadre idéal pour prendre en charge des détenus en fonction de leurs préférences pour tel ou tel métier agricole. Dans cet environnement, ils peuvent effectuer des travaux de jardinage, de récolte de fruits ou encore d’élevage avicole et de bétail. Il est important de noter que tous les détenus ne bénéficient pas de cette faveur. En effet, une commission spéciale relevant du secteur de la justice à Batna est chargée de sélectionner, au cas par cas, des détenus pour les affecter à la prison de Boukaâbane. Pour ce faire, elle se base sur des critères tels que la durée restante de la peine, le comportement du concerné pendant sa période de détention, le rapport du diagnostic psychologique ainsi que ses aptitudes et sa disponibilité à exercer des activités professionnelles. Un accompagnement est assuré aux éventuels porteurs de projets dans le but de les orienter vers des activités lucratives une fois sortis de prison. Ils bénéficient également du droit d’accéder à un financement par le biais d’organismes étatiques chargés du soutien à la création d’emplois.
Nasreddine Bakha
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