Le gel frappant le complexe sportif de 50.000 places de la capitale des hauts plateaux est enfin levé. La bonne nouvelle a été diffusée, mercredi 24 mai, par la cellule de presse de la wilaya de Sétif. A travers un communiqué laconique, le chef de l’exécutif annonce que l’opération, gelée depuis 2015, est désormais relancée. Une enveloppe de 1,25 milliard de dinars relative aux études est débloquée. Relayée par les réseaux sociaux qui se sont enflammés, la bonne nouvelle a fait le tour du monde et rendu le sourire aux socios de l’entente de Sétif, attendant cette bonne nouvelle depuis des lustres. Aux anges, les fans de l’aigle noir ne cachent pas leur bonheur et fierté. “Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Espérant que le lancement des travaux ne va pas s’éterniser. Les futurs chargés de l’opération devraient faire une véritable course contre la montre pour transformer ce rêve en réalité palpable. On devrait emboiter le pas aux grandes nations qui bouclent de tels projets dans un temps ne dépassant guère les 36 mois. Sommes-nous capables de faire autant ?”, s’interrogent de nombreux Sétifiens approchés par L’EST Républicain. « Nous espérons que le gel frappant le deuxième CHU (Centre Hospitalier Universitaire, ndlr) sera prochainement levé », poursuivent, non sans émotion, nos interlocuteurs. Ne cachant pas sa satisfaction et son bonheur, Abdelhakim Serrar, président du conseil d’administration de la Société Sportive Par Actions (SSPA) Blacks Eagles, reste sans voix. “Cette levée du gel nous comble de joie. Une telle décision démontre l’intérêt que portent les pouvoirs publics à la jeunesse algérienne et à la pratique sportive. Au nom de la grande famille de l’ESS (Entente Sportive de Sétif, ndlr), je remercie et rends hommage au président de la République, n’ayant ménagé aucun effort pour placer l’Entente sous l’égide d’une grande entreprise publique comme Sonelgaz. Je salue aussi le soutien et l’accompagnement du wali de Sétif. La relance du complexe sportif de 50.000 places est un plus pour le parc national des équipements de base. Il sera d’un grand apport pour l’ESS, devant désormais bénéficier d’infrastructures sportives aux normes internationales”, révèle le numéro un des Noir et Blanc. Pour rappel, le complexe de Sétif qui a été initié en juin 2007 est victime de la bureaucratie. Avant de faire l’objet d’un gel en 2015, le dossier a été ficelé en 2010 avec une option englobant les études, le suivi et la réalisation. Installé en mars 2015 par l’ancien wali, Mohamed Bouderbali, le comité de pilotage regroupant le maitre d’ouvrage (la wilaya de Sétif représentée par la direction de la Jeunesse et des Sports) et les deux entreprises chargées de la réalisation du projet, à savoir Cosider et la société espagnole Sacyr-Construccion, n’a jamais entamé les travaux de ce complexe. Ce dernier, d’une capacité de 50.000 places et s’étendant sur une superficie de 80 hectares, a été doté, à l’époque, d’une enveloppe financière de 29,5 milliards de dinars (295 millions d’euros). Cette infrastructure devrait créer des centaines d’emploi et relancer le secteur des matériaux de construction. Son plan initial comportait trois terrains répliques, une piscine olympique, un stade d’athlétisme avec des gradins de 3.000 places, un club hippique, un hôtel quatre étoiles (200 lits), un restaurant de 400 couverts, un auditorium de 400 places, un espace média, un parking de 6.000 places et d’autres équipements d’utilité publique. Notons à toutes fins utiles que le futur complexe sera implanté à Ain Romane, un site de la périphérie est de la ville de Sétif où le sujet fait la Une des discussions et commentaires.
A. B.
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