« Nous n’arrivons pas à comprendre comment ces jeunes qui perçoivent une allocation chômage mensuelle de 15.000 dinars parviennent, tant bien que mal, à vendre sur la voie publique. C’est une équation à deux inconnues n’est-ce pas ? », s’est interrogé un commerçant. Ces marchands ambulants investissent dès les premières heures du matin jusqu’au coucher du soleil tous les points stratégiques du centre-ville ainsi que ceux des autres quartiers et cités de la ville des jujubes, squattant trottoirs et chaussées, perturbant ainsi la circulation automobile et piétonne. « Les autorités doivent prendre d’autres mesures pour prendre en charge ceux qui n’ont pas encore bénéficié de cette allocation, afin qu’ils puissent libérer la voie publique pour les véhicules et les trottoirs pour les piétons », a-t-il poursuivi. Tout le monde a remarqué que la quatrième ville du pays étouffe en été : une circulation dense suivie d’un brouhaha fait désormais partie du quotidien annabi. Comme la saison estivale approche à grands pas, il est urgent que les autorités locales prennent des mesures pour atténuer la tension qui règne dans le centre-ville. « En ce qui concerne certains marchands ambulants récalcitrants, il convient de les installer dans les anciens locaux des souks el fellah et des galeries algériennes. En cas de récidive, leurs allocations chômage doivent être automatiquement suspendues, leurs charrettes doivent être mises en fourrière et ils doivent payer une amende. Je pense que c’est la meilleure sanction à appliquer pour lutter contre la vente sur la voie publique », a estimé un avocat exerçant sur la place d’Annaba. « Il faut rendre à César ce qui lui appartient, c’est-à-dire la chaussée pour les automobilistes et le trottoir pour les piétons. Quant à ces jeunes oisifs, les autorités compétentes doivent continuer de prendre en charge leurs problèmes jusqu’à ce qu’ils obtiennent un emploi », a-t-il conclu.
Nejmedine Zéroug
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