De toute évidence, l’activité commerciale, au centre de la ville des Ponts, a diminué d’intensité et de nombreuses branches commerciales ont tout simplement disparu de cet espace économique. C’est l’avis de plusieurs commerçants, membres du syndicat local de l’Union Générale des Commerçants et Artisans d’Algérie (UGCAA), que nous avons croisés hier, dimanche 28 mai, dans la rue Larbi Ben M’hidi, l’artère la plus commerçante de la ville. Ces commerçants nous ont abordés pour nous parler de l’activité commerciale et de l’indolence des élus communaux qui, à leurs yeux, semblent demeurer insensibles aux problèmes économiques de la ville. « Tandis que la ville se vide de ses habitants dispersés aux quatre coins de la wilaya par les programmes de distribution de logements sociaux à Ali Mendjeli, Massinissa, Aïn Nahas dans la commune d’El Khroub, Retba dans la commune de Didouche Mourad et maintenant Aïn Abid », nous ont confié nos interlocuteurs. Et de poursuivre : « Le centre-ville se vide et toute la municipalité, avec ses grands quartiers, tend à ressembler, le soir venu, à une ville fantôme, vu que les commerçants ferment à partir de 15h30 ». Ils ont également ajouté que les grands centres commerciaux, se trouvent désormais dans la nouvelle ville d’Ali Mendjeli, vers laquelle converge, par centaines, la population pour faire ses courses et où l’animation est très particulière. Les commerces dans cette nouvelle agglomération restent ouverts jusqu’à une heure avancée de la nuit. Interpellé, le coordinateur du bureau de wilaya de l’UGCAA, Laid Bouhenguel, n’a pas manqué d’abonder dans le même sens. Toutefois, il nous a parlé des mesures prises par son organisation, pour remédier à la situation et nous a révélé qu’il vient d’adresser un écrit au président de l’Assemblée Populaire Communale (APC) locale. Cette correspondance comporte des propositions d’animation commerciale, visant à relancer l’activité dans le centre-ville du chef-lieu de wilaya. « Maintenant que le beau temps est revenu, les commerçants qui veulent aider la commune, ont avancé des propositions d’animation du centre-ville de Constantine sur le plan commercial », a déclaré Bouhenguel. « Nous voulons créer des lieux de loisirs, des terrasses… En somme, une activité commerciale animée pour toute la population, notamment juvénile. Cela répondra à de nombreux besoins, d’une part, et pourra créer des sources de revenus dont la commune a besoin, notamment en faisant fonctionner les nombreux locaux du patrimoine communal, qui n’ont pas trouvé preneurs, en raison de la cherté des loyers. Ceci s’explique par le fait que le centre-ville qui, jadis, était l’espace le plus animé et le plus florissant économiquement parlant de la ville, se meurt aujourd’hui, et il faut le réanimer », a conclu le responsable du syndicat.
A. Mallem
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