Après avoir constitué une plaque tournante dans le trafic de ce que les spécialistes appellent la « drogue du pauvre », la Prégabaline en l’occurrence, commercialisée sous les noms de Lyrica ou Rivotril, Constantine est en train de devenir un lieu de transit et de commercialisation de la « drogue des riches », la cocaïne. Le fait n’est pas tout à fait nouveau, dans la mesure où par le passé, les services de sécurité ont réussi à mettre la main sur des quantités plus ou moins modestes destinées à des « clients » précis. Mais depuis quelque temps, les choses ont évolué. Désormais, la cocaïne circule dans des proportions plus grandes. Hier, dimanche, la brigade de répression du banditisme de la sûreté de wilaya de Constantine a fait échouer un plan d’introduction de plus d’un kilogramme de cette drogue dure. En effet, le coup de filet a été réalisé suite à des informations parvenues à ce corps de sécurité faisant état de « l’intention d’un réseau criminel de transporter une quantité de drogue dure de type cocaïne, à bord d’un véhicule de tourisme provenant d’une wilaya de l’ouest et se dirigeant, via Constantine, vers une wilaya de l’est du pays. L’opération préparée minutieusement a eu lieu près de l’échangeur autoroutier. Après l’immobilisation du véhicule suspect et les formalités d’usage, le contrôle et la fouille du véhicule ont permis aux policiers de mettre la main sur 1,160 kg dissimulé dans du ruban plastique. Les occupants de la voiture, un homme et deux femmes ont été arrêtés séance tenante dans une situation de flagrant délit. Après extension de leur compétence, les éléments de la brigade de répression du banditisme ont procédé à des perquisitions dans des habitations situées dans d’autres wilayas. L’opération a conduit à l’arrestation de quatre personnes dont une femme et la saisie d’une somme d’argent estimée à 400 millions centimes ainsi que d’autres sommes en devises étrangères. La police scientifique va probablement définir avec précision si la substance saisie est ce qu’on appelle de la « cocaïne de rue », qui est généralement diluée ou « coupée » avec d’autres substances dangereuses afin d’en accroitre la quantité ; ou c’est de la cocaïne pure. Aujourd’hui, il faut bien se rendre à l’évidence. Ça ne sert à rien de détourner le regard. Le péril est en la demeure et il constitue désormais une grande menace pour une partie de notre jeunesse. Après la Prégabaline, c’est la cocaïne qui commence à envahir la société dans un contexte marqué par la résurgence de la criminalité et des bandes de quartiers.
Mohamed M
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