Au moment où certains lycées de la wilaya de Sétif, notamment ceux connus pour avoir réalisé de très bons résultats ces dernières années, organisent des sessions de révision au profit des élèves de classe terminale, d’autres ont fermé leurs portes. Cette fois-ci, la désertion massive a commencé très tôt. Rares sont les élèves qui continuent de rejoindre les bancs de l’école. En effet, à quelques jours du début des épreuves de cet examen qui ouvre les portes des études supérieures, certains établissements n’accueillent plus les apprenants, ceux-ci préférant, pour la plupart d’entre eux, recourir aux cours de soutien payants. Dans quelques structures scolaires du cycle secondaire, les élèves ont pris congé dès le mois de janvier. Il faut dire que certains professeurs encouragent cette façon de faire des candidats au baccalauréat, soit par leur mutisme, soit en leur disant clairement : « Il ne faut pas perdre votre temps ici (au lycée, ndlr) », a-t-on constaté. « En général, le personnel éducatif ne fait rien pour les garder jusqu’au mois de mai. Les lycées sont fermés depuis des semaines, pour ne pas dire depuis des mois. Cette façon de faire n’arrange pas les élèves qui n’ont pas les moyens financiers leur permettant de suivre des cours de soutien dans toutes les matières. Cela ruine les ménages, notamment avec la baisse du pouvoir d’achat. Le ministère de l’Éducation nationale doit trouver des solutions à cette problématique », nous dira Abdelmadjid, un parent de deux filles qui se préparent à passer cet examen de fin de cycle. Il y a quelques années, les élèves de terminale séchaient les cours à partir du mois d’avril, c’est-à-dire juste après les vacances de printemps. Cependant, ces dernières années, les établissements du secondaire sont désertés dès le mois de janvier pour certains lycéens. « Les directeurs de lycée doivent redoubler d’efforts et choisir les meilleurs professeurs pour encadrer les classes de terminale. Ils doivent engager ceux qui travaillent exclusivement dans le secteur public et non ceux qui préfèrent donner des cours dans des garages », nous dira Lazhar, père d’un candidat au baccalauréat. Et d’ajouter : « Pour cette année, les dés sont jetés car il reste moins de deux semaines avant le début des épreuves. Cependant, il est grand temps que le ministère de tutelle revoie sa copie ».
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