Abdelmadjid Tebboune a ordonné, lors de la réunion du dernier Conseil des ministres, tenue dimanche, l’ouverture immédiate au niveau des écoles normales supérieures, pour l’année universitaire 2023-2024, de la spécialité d’Enseignant d’anglais au primaire, en vue de consolider l’apprentissage de cette langue introduite officiellement dans l’enseignement en septembre 2022. L’anglais est dispensé aux élèves à partir de la troisième année primaire. « En vue de conforter l’enseignement de la langue anglaise à partir de la troisième année, monsieur le Président a ordonné l’ouverture immédiate, dans les écoles normales supérieures au titre de l’année universitaire 2023-2024, de la spécialité d’Enseignant d’anglais pour le cycle primaire », a indiqué le communiqué du Conseil des ministres, rendu public dimanche en fin de journée. Dans le même contexte, le président de la République a instruit le ministère de l’Enseignement supérieur à procéder sans délai au recrutement des titulaires des diplômes de magistère et de doctorat. Il est à rappeler que le même département ministériel a déjà annoncé le début de l’opération pour le 5 juin. Le MESRS a affecté 5 310 postes budgétaires et a indiqué que pour le recrutement de contractuels pour une durée de 3 ans renouvelable, les portes des établissements seront ouvertes aux diplômés de magistère et de doctorat, à partir de la même date. A propos de l’introduction de l’anglais dans le cycle primaire, qui a constitué une décision historique au sens propre du terme, au regard de ces répercussions sur le système scolaire en général. Elle a été prise en juillet 2022, lors d’un Conseil des ministres présidé par Abdelmadjid Tebboune. La décision n’avait pas manqué de bousculer les « certitudes » de certains observateurs, qui se sont vite rendu à l’évidence en reconnaissant sa portée politique. Pour le président de la République, elle entre dans le cadre de la réforme globale du système éducatif et la révision du programme. Afin de dissiper toutes les craintes exprimées par les pédagogues, qui avaient estimé que la décision et sa mise en œuvre dès la rentrée scolaire 2022-2023 ont été « précipitées », « expéditives » et « irréfléchies », le chef de l’Etat, qui a insisté particulièrement sur le fait que toutes les conditions soient réunies, afin d’éviter l’improvisation, a instruit le ministre de l’Enseignement supérieur à assurer une formation de qualité aux futurs enseignants d’anglais pour le cycle primaire. Il avait auparavant estimé que l’introduction de l’anglais dans le cycle primaire pourrait se concrétiser à moyen ou à long terme. Il avait également évoqué également la mise en place d’une feuille de route. Car la réussite d’un tel projet dépend des capacités nationales de repenser les conditions d’apprentissage de cette langue. Il convient de souligner que pour l’année en cours, les directions de l’éducation des wilayas avaient recruté dans l’urgence 5 000 vacataires, qui ont suivi des formations accélérées pour assurer des cours au niveau de quelques 20 000 établissements scolaires à travers le pays.
Mohamed Mebarki
Partager :