Les dernières pluies, qui persistent d’ailleurs de façon intermittente dans certaines wilayas, si elles sont bénéfiques en apport au remplissage des barrages, au renouvellement des nappes phréatiques, alors que se profile un été caniculaire, n’en ont pas moins causé de sérieux dégâts dans plusieurs wilayas, dont certaines ont eu à déplorer la perte de vies humaines ; hélas ! Empathique et réactif, comme à chaque fois que la population est en proie au déchainement des éléments de la nature, le président Tebboune a inscrit au menu du Conseil des ministres de dimanche la problématique de ces intempéries et leurs répercussions qui feront l’objet de mesures de prise en charge immédiate et urgentes .Encore une fois, la solidarité nationale, inscrite sur le marbre de la Déclaration du 1er novembre 1954 a encore joué, à la faveur de ces premières mesures d’urgence prises en faveur des familles sinistrées. Cependant, la réaction de l’Etat ne doit se limiter à distribuer des aides et réparer des dégâts puis tourner la page. Il est plus qu’impératif pour les autorités de mettre en place des équipes d’experts techniques pour évaluer, examiner et analyser les causes de ces dommages pour envisager des politiques préventives qui empêcheraient, autant que faire se peut, l’occurrence de ce genre de catastrophes. C’est vrai qu’on ne peut rien contre la colère de la nature quand elle décide de se venger de l’irresponsabilité de l’homme, mais force est d’admettre que ce dernier est en partie comptable de ce qui est advenu. C’est en effet l’incurie, voire l’impéritie des responsables qui est en cause par rapport à certains dégâts, notamment la construction des bidonvilles en bordure des Oueds ou encore ces citées AADL dont les fondements ont été sapées par les eaux de pluie. Qui a autorisé la réalisation de ces cités à cet endroit ? Qui a permis aux citoyens de Tipasa de bâtir leurs masures de fortune sur les berges des Oueds ? Qui sont ces opérateurs en travaux publics qui ont réalisé ces routes et ces ouvrages d’art emportés par les flots. C’est autant de questions auxquelles les responsables doivent aussi apporter des réponses pour éviter à l’avenir la répétition de ces scénarios du pire. La solidarité de l’Etat c’est bien, mais la prévention, c’est encore mieux. A commencer par l’identification des responsables qui ont failli.
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