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Précipitations abondantes à Souk-Ahras : Le barrage Ouldjet Mellegue déborde

Comme beaucoup d’autres régions du pays, la wilaya de Souk-Ahras a les pieds dans l’eau, après les fortes pluies de ces dernières semaines. Des précipitations qui, même si elles ont causé quelque gêne à la circulation automobile ou provoqué des inondations dans certaines zones habitées, ont été bien accueillies par la population en proie jusqu’alors par le spectre de la sècheresse. Ces averses aussi tardives qu’abondantes, enregistrées, rappelons-le, après de longs mois de doute, ont contribué au remplissage des réserves et des retenues d’eau de la wilaya, et jusqu’aux plus improbables d’entre elles, apprend-on auprès des services de l’hydraulique. Nos sources indiquent, en effet, que le barrage Ouldjet Mellegue, d’une capacité de 160 millions de mètres cubes, rempli à ras bord, n’a pas pu contenir toutes les eaux qui y ont afflué et que l’on a même été obligé de procéder à des lâchers par mesure de sécurité. « C’est là, une situation exceptionnelle. Le niveau de cet ouvrage n’avait jamais dépassé les seuils de tolérance depuis sa mise en service. Aujourd’hui, il est plein à 100 % alors qu’il ne contenait que 126 millions de mètres cubes quelques semaines auparavant. Ce qui en fait le barrage le mieux rempli au niveau national, grâce à Dieu », se félicite Halim Benouareth, le Directeur des Ressources en Eaux (DRE) de la wilaya de Souk-Ahras. Ce responsable a expliqué l’importance stratégique de ce barrage construit à treize kilomètres en amont de la ville d’Ouenza, dans la wilaya de Tébessa. A ce propos, il indique qu’il est appelé à satisfaire les besoins en eau industrielle du complexe de transformation du phosphate projeté dans la ville de l’Oued Kéberit, à sécuriser en eau potable les villes d’El Aouinet, Ouenza, Boukhadra, Bir El Dhab, Morsott et El-Mridj et, en même temps, à satisfaire les besoins en eau d’irrigation des terres agricoles de la région. Poursuivant ses explications, M. Benouareth signale que le barrage de l’Oued Charef, qui est implanté à vingt kilomètres de Sedrata et dont la capacité théorique est de 152 millions de mètres cubes, a également profité des récentes chutes de pluies puisqu’il a vu son volume augmenter de douze millions de mètres cubes. Destiné à l’irrigation des terrains agricoles dans la plaine Souk-Ahras – Oum El Bouaghi, le niveau de cet autre ouvrage est ainsi passé de 25 à 37,6 millions de mètres cubes, ce qui n’est pas négligeable, fait encore noter notre interlocuteur. S’agissant du barrage d’Aïn Dalia, qui est situé sur le territoire de la commune de Hannecha, sur l’oued Medjerda, et dont on désespérait de son niveau extrêmement bas, le DRE en eaux révèle qu’il y a été enregistré un appoint de 1,3 million de mètres cubes. « Cela peut paraitre modeste, voire insignifiant, mais il faut s’en contenter, sachant que ce barrage, d’une capacité de 76 millions de mètres cubes, qui a vocation de satisfaire l’alimentation en eau potable de la wilaya de Souk-Ahras, n’en était qu’à moins de 10 % de ses réserves théoriques. Les derniers orages, localisés en majeure partie dans la partie sud de la wilaya, n’ont malheureusement été d’aucun secours pour que ce barrage soit suffisamment réalimenté. Il faut espérer maintenant des pluies continues, pendant plusieurs semaines, dans la zone de Hannencha et Tiffech, pour effacer les effets de la sécheresse de l’année dernière », nous confie, pour conclure, M. Benouareth.

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