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A quelques jours des examens officiels : Table ronde sur la triche scolaire à Mila

La cour de justice de la wilaya de Mila a organisé, dans laprès-midi davant-hier, mardi 30 mai, une journée d’étude sur la triche scolaire dans les examens de fin dannée. Ont participé à cette journée les trois tribunaux de la wilaya, la direction de lEducation, la fédération des parents d’élèves, la Sûreté de wilaya et le groupement territorial de la Gendarmerie nationale. De nombreuses interventions thématiques ont été présentées à cette occasion. Farah Ghichi, directrice de lorientation scolaire à la direction de lEducation, a défini la triche scolaire, en passant en revue ses différentes formes, des plus inconscientes aux plus élaborées. Loratrice a révélé que la triche scolaire prend les allures dun phénomène au sens propre du terme. « Le copiage et lemploi des contenus des réseaux sociaux dans les examens officiels prennent une allure phénoménale », a-t-elle indiqué. Elle expliquera que la triche a de graves incidences sur la crédibilité des examens scolaires et appelle à lintensification des opérations de sensibilisation des élèves et de leurs parents. Elle souligne que ce phénomène déplorable est surtout « la triste œuvre » des élèves paresseux ou peu enclins à linstruction, ou ceux « issus de milieux familiaux instables ». Dans ce sens, elle recommande aux parents d’élèves en classe dexamens à secouer leurs enfants, à les accompagner et surtout à leur créer les conditions idoines à la préparation. Le procureur de la République près le tribunal de Mila, Djamel Fouded, a consacré son intervention à la législation et aux mesures de rétorsion prévues par la loi. En renvoyant lassistance à larticle 253 bis du code des procédures pénales, le magistrat fera savoir que les nouvelles dispositions législatives prévoient de lourdes peines à lencontre des tricheurs en examens scolaires. « Les personnes impliquées dans les fuites de sujets dexamens officiels encourent des peines dun an à trois ans de prison ferme et une amende pouvant atteindre les 300.000 dinars », a-t-il précisé. Le procureur du tribunal de Mila ajoute : « Si lauteur de la fuite est un employé du secteur de l’éducation, ou si la fuite est l’œuvre dun groupe organisé, la peine demprisonnement prévue par la loi va de cinq à dix ans ferme, alors que lamende varie de 500.000 à dix millions de dinars ». Il précise, dautre part, que si lacte de fuite de sujets provoque lannulation partielle ou totale dun examen scolaire officiel, le texte législatif cité plus haut prévoit des peines demprisonnement de sept à quinze ans contre son auteur et des amendes pouvant atteindre 10,5 millions de dinars. Intervenant dans le débat, un officier de police de la brigade de lutte contre la cybercriminalité a souhaité la programmation de sessions de formation au profit des surveillants des examens, en expliquant : « Lors des examens et pendant que nos services suivent lopération dans lespace virtuel, on a constaté que les élèves utilisent des techniques de communication, au moyen de leurs téléphones, qui échappent à lattention des surveillants. Je souhaiterais lorganisation de séances de formation pour éveiller les surveillants aux sournoiseries de certains candidats ».

Kamel B.

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