Délétère depuis des mois, la situation n’a pas changé d’un iota à la maison de la culture Houari Boumediene de Sétif, où le courant ne passe plus entre la directrice et la majorité des travailleurs criant leur ras-le-bol. Ne voyant rien venir, les fonctionnaires de l’institution vivant des moments difficiles relancent une nouvelle fois les autorités locales (la médiatrice de la République, le directeur de la Culture et le wali), ainsi que la tutelle n’ayant pas jugé utile de répondre à la première alerte. Tancés par une ambiance suffocante, les réclamants désirent mettre fin à leur supplice et conflit, ne faisant que s’empirer de jour en jour. « Adressées aux responsables locaux ainsi qu’a notre tutelle, nos premières correspondances sont restées lettres mortes. Au lieu de revenir à de meilleurs sentiments et de créer un climat de travail, la directrice, se disant ‘’intouchable’’, continue à nous empoisonner l’existence. On vient au travail avec la boule au ventre. Avec des pratiques d’une autre époque, la directrice, se croyant tout permis, a dépassé toutes les lignes rouges. Nous ne sommes pas les seuls à souffrir des comportements de la première responsable de la structure. Les usagers et habitués de l’espace en sont les autres victimes. Il ne reste de la maison de la culture, transformée en prison, que le nom », révèlent, à l’Est Républicain, des travailleurs à bout de nerfs. Munis des correspondances transmises aux responsables concernés, nos interlocuteurs s’expliquent mal le silence radio des autorités. « Le dialogue et la communication ne sont pas les points forts de la directrice, ne trouvant aucune gêne à distribuer des questionnaires et à procéder arbitrairement à des retenues sur salaire. Elle se permet aussi le luxe de priver des agents de la prime de rendement. Les avertissements mettent à mal aussi bien des cadres que de simples agents. Certains sont contraints de prendre leur congé annuel sans leur consentement. La ‘’récupération’’ n’existe pas dans le jargon de la directrice qui a réussi à diviser les travailleurs en deux clans », soulignent les réclamants ayant gros sur le cœur. « Le comportement de la première responsable de la structure a influé négativement sur l’activité. Faisant dans les deux poids, deux mesures, la directrice trouve le moyen de confier le gros lot de la programmation à une association aux dépens des autres. Les preuves sont là. Pour enfoncer le bouchon, elle est allée jusqu’à insulter et humilier des collègues publiquement. Nous demandons expressément l’intervention de la ministre pour mettre un terme à notre calvaire et aux comportements néfastes de la directrice oubliant que la maison de la culture est le bien de la République. Nous sommes convaincus que notre cri de détresse sera entendu. Nous avons confiance », fulminent nos interlocuteurs, pas disposés, disent-ils, à baisser les bras. Pour connaitre l’autre son de cloche, nous avons contacté le directeur de la Culture et des Arts de la wilaya qui a poliment refusé de nous répondre. L’obligation de réserve en est la cause.
A. Bendahmane
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