Ahmed Maabed n’occupe plus le poste de wali de Blida. Le ministère de l’Intérieur a indiqué jeudi qu’il a été mis aux fonctions de ce commis de l’Etat sur ordre du président de la République. Ahmed Maabed avait été muté, lors du dernier mouvement des walis, en septembre 2022, d’Alger à Blida où finalement il n’a pas bouclé les 8 mois, avant d’être écarté pour des motifs, qui n’ont pas été explicités. Etant donné que le ministère de tutelle s’est limité à confirmer la décision de Tebboune, sans le moindre détail sur cette mesure, qui s’apparente selon toute vraisemblance à une sanction de 1er degré. Sur les réseaux sociaux, les explications pleuvent, mais aucune n’est en mesure d’apporter du crédit aux raisons invoquées, parfois d’une manière fantaisiste. Considéré comme l’un des plus anciens walis de la République ; il est en poste pratiquement depuis 2004, Ahmed Maabed a été à la tête de plusieurs wilayas, dont El Tarf, Mostaganem, Tipasa et Jijel. Dans cette dernière wilaya où il avait été nommé en 2004, il a eu à superviser de nombreux projets inscrits dans le cadre du développement local d’une région dévastée par le terrorisme : du centre universitaire de Tassoust au parc d’El Aouana, en passant par la maison de la culture, le théâtre de plein en air surplombant le port, le barrage de Kessir ainsi que le réaménagement du port de Djendjen confiée au Coréens de Daewoo construction. En 2018, il installé à la tête de la wilaya de Béjaïa, avant d’être appelé à diriger celle de la capitale où il avait succédé à Youcef Cherfa, nommé ministre du Travail. Sa mutation à Blida et son remplacement à Alger par Rabehi Abdennour a-t-elle été motivée par la « nécessité de hisser le niveau de gestion d’Alger, qui ambitionne de devenir une grande métropole de la Méditerranée ? La question reste posée. Est-ce donc pour insuffisance de résultat ? Il est à noter, qu’il a été mis en réserve quelque temps avant d’être de nouveau appelé. Sa longévité dans la fonction est remarquable. Plus de 20 ans ! Tout le monde en parle, mais personne ne se souvient qu’avant de devenir wali-délégué à Hussein-Dey, il avait été chef de daïra à El Khroub dans la wilaya de Constantine. Va-t-il aujourd’hui faire prévaloir son droit à la retraite ?
Mohamed Mebarki
Partager :