Recensement des pertes agricoles : Des commissions à pied d’œuvre à El Tarf

Conformément aux directives du président de la République et suite aux réunions tenues par le chef de l’exécutif de la wilaya d’El Tarf, des commissions des services agricoles, en collaboration avec la chambre de l’agriculture, sont à pied d’œuvre pour évaluer les dégâts occasionnées par les dernières intempéries. Ces fortes précipitations ont entraîné d’importantes pertes dans les cultures de tomates industrielles, de céréales, de vignobles, de pommes de terre et de ruches d’abeilles entre autres. Rien que pour la tomate industrielle, le mildiou a déjà fait son apparition. Ainsi, des traitements adéquats s’imposent, ce qui a évidemment un coût. Il en va de même pour les autres cultures, afin de sauver ce qui peut encore l’être. Par ailleurs, les digues du périmètre de Boutheldja, visant à valoriser 16.000 hectares de terres agricoles et qui ont coûté près de 500 milliards, sont loin de faire l’unanimité, comme rapporté à de nombreuses reprises dans ces mêmes colonnes. En effet, les nombreuses anomalies qu’elles présentent ont été dénoncées par les agriculteurs. Le principal défaut réside dans l’écoulement naturel des eaux. A chaque fois que les pluies sont abondantes, ou lors des lâchers de barrages comme en 2012, les eaux restent piégées et stagnent dans les surfaces agricoles. Cela entraîne inévitablement la perte des cultures. Un autre facteur à l’origine des inondations dans les terres agricoles est le manque de drainage. Celui-ci aurait dû être réalisé sur plusieurs kilomètres, notamment à Chebaita Mokhtar et Ben Ammar, dans la commune d’Echatt. Il convient de noter que la région d’El Tarf compte 15.000 agriculteurs. Bien que les terres agricoles y soient limitées par rapport à de nombreuses autres wilayas, la région a réalisé d’importants progrès ces dernières années dans de nombreuses filières, notamment celles de la tomate industrielle et des agrumes. Le mérite en revient aux principaux acteurs du secteur, dont le président de la chambre de l’agriculture, Saci Labadlia. Celui-ci multiplie les rencontres et les séminaires organisés à l’attention des agriculteurs, en partenariat avec les experts et les représentants de produits phytosanitaires.

Iheb