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En négociations avancées avec Sonatrach : Exxon et Chevron en Algérie avant fin 2023 ?

Les géants américains Exxon Mobil et Chevron, dont les chiffres d’affaires sont évalués respectivement à plus de 400 milliards de dollars et à plus de 300 milliards de dollars s’intéressent à l’Algérie et à ses exceptionnelles réserves de gaz naturel. Selon The Wall Street Journal, dont la crédibilité a été relativement préservée malgré le déferlement de la désinformation à tous les échelons de la scène médiatique américaine, les supermajors, texans et californiens, sont sur le point de signer des accords avec l’Algérie. Les négociations entre les deux parties, dont le but est d’arriver à la conclusion d’accords d’exploration et de production de gaz, seraient en bonne voie, d’après le média new-yorkais, qui cite des sources proches des tractations. « Je suis en train de pousser Sonatrach, car nous devons augmenter nos volumes », a déclaré le ministre de l’Energie et des mines, cité par The WSJ, qui estime que les pourparlers pourraient aboutir avant la fin de l’année en cours. Le même journal rapporte que les termes d’accord qui sont en train d’être négociés entre la compagnie nationale d’hydrocarbures et les Américains concerneraient l’exploration de réserves de gaz conventionnel, mais également de gaz de schiste. Selon des données publiées par des sites spécialisés, l’Algérie possède la 3ème plus grande réserve de gaz de schiste au monde. Pour rappel, il y’a eu plusieurs tentatives d’exploration de cette ressources notamment dans la région d’In Salah, en 2015 et 2017, mais la population de cette ville, soutenue par des personnalités politiques de premier plan, s’y est opposée en soulevant les risques écologiques, qui pesaient sur nappe phréatique de l’albien, la plus grande réserve d’eau douce du monde. Qu’en sera-t-il demain au cas où les négociations aboutissent ? Quoi qu’il en soit, l’information livrée par le journal américain a été confirmée par le patron de Sonatrach, qui, selon l’agence américaine Bloomberg, a déclaré que la compagnie nationale d’hydrocarbures espérait signer un accord avec Chevron en 2023. « Nous sommes en discussion sur le choix des périmètres », a-t-il indiqué, faisant savoir que l’objectif est d’arriver à conclure un contrat au cours de cette année ». L’Algérie, qui aspire à devenir un hub gazier au niveau de la Méditerranée, est entrée dans un phase très active en vue de disposer de tous les moyens nécessaires afin de multiplier ses exportations en gaz particulièrement en direction des pays de l’Union européenne. « Nous avons encore 53% de réserves de gaz conventionnels à développer » a affirmé Mohamed Arkab, signalant que « cela permettra d’augmenter considérablement notre production ». Il est à souligner qu’en 2020, Sonatrach avait déjà signé deux mémorandums d’entente avec Exxon Mobil et Chevron pour engager des négociations et rechercher des opportunités de partenariat. Les géants américains, qui ont engrangé des bénéfices exceptionnels durant l’année 2022, vont-ils venir en Algérie ? La question est certes prématurée, mais elle s’impose au vu du poids de ces deux mastodontes dans le domaine énergétique sur le plan mondial. Le 5 avril dernier, Mohamed Arkab avait rencontré au siège de son département ministériel l’ambassadrice des Etats-Unis et avait invité les compagnies américaines « à investir dans le domaine minier en Algérie et de créer des partenariats avec les entreprises algériennes mutuellement bénéfiques avec un transfert du savoir-faire et la formation ».

Mohamed Mebarki

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