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Une étoile africaine pour l’USMA : La fête en rouge et noir !

L’USM Alger a remporté samedi soir, dans un stade du 5 juillet plein à craquer, la coupe de la CAF, le premier trophée continental de son histoire. Et cela malgré sa défaite 1 à 0 en finale retour face aux Tanzaniens de Young Africans. Ainsi plus de 7 ans après son échec en finale de la Ligue des champions d’Afrique, l’USMA a enfin gagné un titre tout à fait compatible avec sa légende de club de coupe.  Le club algérois avait en effet soulevé 8 fois la coupe d’Algérie et échoué 9 fois en finale, dont 5 consécutives (1969-1970-1971-1972-1973), ce qui est considéré  comme un record national, si l’on compte les finales perdues. C’est le 4ème club algérien à monter sur le toit de l’Afrique après le MC Alger, son traditionnel rival, la JS Kabylie et l’Entente de Sétif.  Sur le plan du résultat, les hommes de Bencheikha viennent d’accomplir l’essentiel, en allant chercher la victoire au match aller, mais au match retour ils ont failli se faire surprendre par des Tanzaniens sans complexes. Tétanisés aussi bien par l’enjeu que par la folle ambiance d’un stade où s’étaient entassés plus de 70 000 supporteurs, les camarades de Mahious, auteur d’un geste gratuit qui aurait pu lui valoir une expulsion dès le début de la rencontre, ont joué avec la peur au ventre. Beaucoup d’imprécisions et déchets techniques. De nombreuses balles perdues au milieu du terrain et une transition vraiment laborieuse ont fait que tous ces facteurs influencent énormément sur la qualité du spectacle. Certes, une finale, ça se gagne et peu importe la manière, plaident les partisans du réalisme ; mais cette exigence ne devrait pas transformer une partie foot en une séance de pousse-ballon désertée par les gestes techniques de haute volée, l’improvisation individuelle et les belles phases de jeu collectives, sous le poids des consignes d’un entraineur, qui n’arrivait pas à se libérer, lui aussi, de la forte pression exercée par l’enjeu. Bencheikha a-t-il demandé à ses joueurs de ne pas se livrer totalement ? Et si après le pénalty réussi, les Tanzaniens ont inscrit un second but avant la pause, quelle aurait la réaction des usmistes ? Mais qui a fait que le spectacle ne soit pas au rendez-vous ? La fameuse règle du but à l’extérieur a-t-elle joué un mauvais tour à Bencheikha et ses joueurs ? Probable. Cette règle, qui a fait son temps et dont l’équité a été remise en cause, a été supprimée en février dernier par l’UEFA, qui a estimé que les différences de jouer à domicile et à l’extérieur ont été suffisamment aplanies. Pourquoi la CAF n’a pas suivi ou du moins procédé à une large consultation dans les milieux footballistiques africains ? Le spectacle n’a pas été gâché par la faute de l’USMA, qui est une équipe très technique, mais par cette règle, qui a imposé à Bencheikha de ne pas se risquer trop, et à opter pour une prudence excessive. Car il y’avait une étoile africaine en jeu à accrocher au maillot rouge et noir, et rien que pour cet objectif, n’importe quel entraineur aurait tout sacrifié, y compris le spectacle. Dans ce contexte, l’USMA aura fait le boulot au moment où le spectacle fut entièrement assuré par les fans de ce club emblématique, qui ont confirmé tout le bien que l’on pense d’eux. Quoi qu’il en soit, bravo à l’USMA, qui a su compenser l’inexpérience continentale de ses joueurs, et bravo à ses supporteurs inconditionnels, dont la performance a sûrement fait envier les plus grands clubs du continent et même européens !

Mohamed Mebarki 

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