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Apports pluviométriques dans les barrages : La montagne a accouché d’une souris à Sétif

Le taux de remplissage des barrages de la région de Sétif est inquiétant. En effet, malgré les dernières précipitations, le barrage d’El Mahouane et celui d’Ain Zada qui approvisionne en eau les wilayas de Sétif et Bordj Bou Arreridj restent presque à sec. Selon les chiffres annoncés hier, mardi 6 juin, par le représentant de l’inspecteur des barrages de l’est du pays, lors d’une interview à la radio régionale de Sétif, le barrage d’Ain Zada affiche un taux de remplissage très bas par rapport à plusieurs autres ouvrages de ce type de la région est du pays. Même constat pour celui d’Ighil Emda, situé dans la commune de Kherrata (wilaya de Béjaïa), qui alimente le barrage d’El Mahouane dans le cadre du système ouest des grands transferts d’eau. À titre d’exemple, l’ouvrage hydraulique d’Ighil Emda, qui est le principal approvisionneur de celui d’El Mahouane, est rempli actuellement à hauteur de 25 millions de mètres cubes. Quant à celui d’El Mahouane, d’une capacité de 146 millions de mètres cubes, il enregistre un taux de remplissage de 12 millions de mètres cubes, selon Abed Ammar, cadre de l’agence nationale des barrages. Un chiffre jugé insuffisant pour satisfaire la demande en eau dans la région ouest de la wilaya. D’ailleurs, c’est ce qu’a laissé entendre le directeur de l’unité de l’Algérienne Des Eaux (ADE) de Sétif, Messaoud Tahar Chaouche, qui a annoncé que les derniers apports permettent une autonomie supplémentaire de deux mois. Ainsi, au lieu d’une autonomie jusqu’au mois de novembre, la wilaya de Sétif peut espérer assurer l’approvisionnement en eau jusqu’à janvier 2023, avec un programme de distribution d’un jour sur trois, ce qui correspond à 51 % dudit programme. A noter que le barrage d’El Mahouane fournit également 14.000 mètres cubes à la wilaya de Bordj Bou Arreridj, qui enregistre un manque criant en ce précieux liquide étant donné que les dernières pluies n’ont apporté que quatre millions de mètres cubes supplémentaires à celui d’Ain Zada. Selon des sources bien informées, le problème d’approvisionnement en eau potable de la wilaya de Sétif ne connaîtra sa fin qu’avec l’entrée en service du système est des grands transferts d’eau via le barrage de Draa Dis de Tachouda. Les ouvrages hydrauliques de l’extrême-est, tels que ceux de Boussiaba et Oued Kssir de Jijel, sont actuellement remplis à 100 %, tout comme celui d’Ouldja Mellag, dans la wilaya de Tébessa. Quant à celui de Beni Haroun, il est presque rempli. Il atteindrait un volume d’un milliard de mètres cubes avec les nouveaux apports.

Faouzi Senoussaoui

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