La salle de conférences « The Dome » du Park-Mall Sétif a abrité hier mardi, une rencontre entrant dans le cycle de conférences organisée par la compagnie algérienne d’assurance et de garantie des exportations (CAGEX) de l’année en cours. Le conclave qui a regroupé plus de 100 opérateurs économiques de la région des Hauts plateaux a été une opportunité pour la présentation de conférences et communications visant à informer, voire à former les exportateurs. Après le mot du président directeur général de la CAGEX, Zihir Laiche qui a mis l’accent sur l’importance de ces cycles de conférences organisées par l’organisme qu’il dirige et qui sillonnera plusieurs régions du pays afin de mettre l’accent sur le comment de la réussite d’une opération d’exportation afin d e contribuer au programme tracé par les hautes autorités de l’Etat, c’est Dr Kadi, Mohamed, chercheur permanent au CREAD Alger qui a ouvert le bal avec une communication intitulée « L’économie algérienne : situation et perspectives ». Il a insisté sur les chiffres relatifs à la situation actuelle tout en mettant l’accent sur les risques et les perspectives afin d’améliorer la balance du commerce extérieur. Le conférencier qui n’a pas caché que le climat d’affaires qui n’était pas incitatif a cité les problèmes qui ont freiné le développement de l’exportation, notamment ceux liés à la bureaucratie, à l’accès au financement, à l’inflation, au taux d’imposition élevé, et à la réglementation fiscale complexe. Il a aussi évoqué que sur 57129 entreprises privées créées, 12675 ont mis la clef sous le paillasson. Il a par ailleurs, souligné que de 2023, à 2027 la situation économique connaitra une stabilité et ce en dépit du léger fléchissement du crédit à l’économie. La stabilité durant la période allant de 2023 à 2027 permettra cependant une meilleure visibilité.De son coté, Ali Bey Nasri, consultant et formateur en accompagnement à l’export a en marge de la journée, indiqué à l’Est Républicain, abordé différents aspects relatifs à l’exportation, du potentiel qui existe dans la région, qualifié de très important. Sa communication a porté essentiellement sur le dispositif juridique et réglementaire dans le cadre de l’export et les avantages accordés par l’Etat aux exportateurs du point de vue fiscal et facilitations douanières. « Il est très important que exportateur connaisse ses droits et ses obligations. Nous avons un contrôle d’échange, le dispositif mis par l’Etat concernant la réglementation. Ce que doit respecter l’exportateur en matière de conditions et quels sont les avantageas dont il peut bénéficier dont les délais de rapatriement de la devise, ce que lui accorde l’Etat en matière de rétrocession de devise, les conditions d’accès au marché. Il ay a aussi des avantages en matière de fiscalité. L’acte d’exportation est pratiquement totalement défiscalisé On peut dire qu’on est champions dans ce domaine car on ne paye pas de taxes et d’impôts. On a aussi parlé du régime douanier qui octroie des facilitations inouïes », dira notre interlocuteur qui estime que la région de Sétif est nettement première en matière d’exportation de produits électroménagers avec les produits Iris, Brandt et Condor. Le conférencier a aussi rappelé que le président de la République Abdelmadjid Tebboune a fixé l’objectif de 13 milliards d’exportations en 2023 et que l’on a déjà réalisé 2 milliards 250 millions de dollars en 2020 et que chiffre avait doublé en 2021 et à presque 7 milliards de dollars en 2022, l’objectif de 13 milliards est certes très élevé, cependant tous les intervenants travaillent pour atteindre cet objectif qui est un challenge possible. Pour Salim Koudil, conseiller du PDG de la CAGEX, la rencontre est la deuxième étape d’un cycle important de conférences après Oran, il y a Sétif puis Alger et Constantine afin de se rapprocher des exportateurs tout en leur expliquant leur intérêt à collaborer avec la Cagex pour protéger leur Busines et du coup aller dans le sens des perspectives de l’Etat pour une exportation hors hydrocarbures, notamment avec l’ouverture de bureaux de banques dans plusieurs pays africains et le lancement des lignes maritimes et aériennes vers plusieurs pays africains. « Outre l’aspect donné par ces journées de formation et d’information à l’exportation. Cela donne un nouveau visage de la compagnie algérienne d’assurance et de garantie des exportations qui avant, n’organisait pas ce genre d’évènement. Elle était coorganisatrice. Notre travail n’était pas très visible et pas médiatisé. Nous sommes en train de nous redéployer pour être présents même au sud du pays afin d’être proches des exportateurs », nous dira Salim Koudil. Il est à noter aussi que Messaoud Zeouti, maitre de conférences à l’ENSM de Koléa a présenté une communication sous le titre « l’analyse sectorielle de l’économie nationale : situation et perspectives » et Riad Boualress, directeur central de la CAGEX, une communication autour des prestations de la compagnie. Le PDG de cette dernière a quant à li présenté « La CAGEX dans l’environnement économique Algérie. Un débat fructueux interactif et constructif a il faut le noter, ponctué cette rencontre dont le temps qui lui a été accordé a semblé insuffisant.
Faouzi Senoussaoui
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