Quelques heures après la publication par le groupe Asmidal, hier, d’un communiqué de presse concernant le litige l’opposant à l’Espagnol « Grupo Villar Mir » relatif à la société Fertial, dans lequel le groupe affirme qu’ « au terme d’une procédure arbitrale, Asmidal se félicite en premier lieu que le Tribunal arbitral ait rejeté nombre des réclamations formulées par GVM à son encontre, mais regrette que ce rejet ne soit que partiel », la réaction des Espagnols ne s’est pas faite attendre. Des médias espagnols ont qualifié les informations du groupe Asmidal d’« erronées », indiquant que l’arbitrage international aurait tranché en faveur de Grupo Villar Mir, en condamnant la société Sonatrach à verser 129 millions d’euros ! Si l’information communiquée par les médias espagnols est exacte, c’est non seulement une perte de temps, mais aussi, estiment des observateurs et d’anciens syndicalistes chevronnés, un manque à gagner pour l’économie nationale, et ce, après plusieurs années d’attente du verdict de l’arbitrage international, durant lesquelles l’usine Fertial d’Annaba a connu plusieurs arrêts de production de l’ammoniac et des fertilisants. Pourtant deux unités de production clés de l’usine Fertial, NPK, dédiée à la production d’engrais phosphatés, connaît une rupture de l’huile d’enrobage, et NH3, unité de production de l’ammoniac, est en arrêt technique pour manque de consommables et de pièces de rechange, avec un four défaillant et toute une chaîne d’approvisionnement qui fait défaut. La situation des salariés est peu reluisante, avec une production en chute libre ayant atteint un seuil très bas, estimée à 600 tonnes/jour, à laquelle il faut ajouter le retard dans le versement des salaires et les primes individuelles de production de l’exercice 2021/2022 des salariés des unités d’Annaba et d’Arzew qui restent impayées à ce jour, pour ne citer que ces deux problèmes. Grupo Villar Mir devait céder, rappelle-t-on, ses actions au groupe Haddad à un prix donné, selon les clauses du pacte d’actionnaires. La clause de préemption donne la priorité à Asmidal pour l’acquisition des parts de l’associé sortant et par voie de conséquence reprendre ces parts sociales mais à la valeur obtenue avec Haddad. Les Algériens ont voulu faire intervenir l’arbitrage international.
B Salah-Eddine
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