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Cité des 130 logements de Berrahal à Annaba : Attend-on le choléra pour réagir ?

La ville de Berrahal, à trente kilomètres à l’ouest d‘Annaba, semble continuer à présenter des niveaux d’insalubrité préoccupants. On y trouve des décharges sauvages, des zones inondées par eaux usées, des constructions illicites, du commerce informel, du trafic de stupéfiants… Cette liste encore longue, un peu trop, pour une ville aujourd’hui appelée à jouer un rôle clé en tant que nouveau pôle d’attraction avec la grande Annaba. Malheureusement, l’éthique, la mesure, l’intégrité, l’humilité et la modestie font défaut dans la gestion de l’hygiène environnementale, ce qui conduit à une situation déplorable. Un exemple illustrant de cette situation est la cité des 130 logements, située au centre-ville de la commune, qui a les pieds dans les eaux usées. En effet, à Berrahal, l’anarchie ambiante, la déliquescence des institutions de l’Etat, le tribalisme et le régionalisme ont conduit à une pollution même des espaces publics, mettant ainsi en danger la santé publique. Comment expliquer, par exemple, qu’un urinoir public, propriété de l’Assemblée Populaire Communale (APC), soit loué à des tiers sans être raccordé au réseau d’assainissement ? Pis encore, a-t-on constaté sur les lieux, les eaux usées sont déversées à ciel ouvert dans un espace vert fréquenté, du matin au soir, par des enfants. De surcroît, cet urinoir public, dégageant des odeurs nauséabondes qui agressent les narines à des dizaines de mètres à la ronde, est implanté aux abords de la route nationale 44, traversant le boulevard principal, précisément à un carrefour où la circulation est supervisée par au moins trois policiers. Si cette situation n’est pas « assainie » dans les meilleurs délais, elle risque de devenir incontrôlable, selon de nombreux habitants, contraints, à leur corps défendant, de vivre dans des conditions insalubres insoutenables.

B. Salah-Eddine

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