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Les épreuves débutent aujourd’hui : Un BAC sans fraude ?

C’est le grand jour aujourd’hui pour les candidats à l’examen du baccalauréat : ils sont quelque chose comme 790.515 candidats dont l62.539 libres à prendre ce matin le chemin des centres d’examens pour entamer le marathon des différentes épreuves. A la veille de cet examen phare, qui est aussi un test de crédibilité pour le système scolaire algérien, dans ses performances, dans sa capacité à organiser le déroulement des épreuves dans un climat de sérénité, revient à l’esprit la problématique de la fraude. Celle-ci a toujours existe et pas que dans notre pays, car le phénomène est universel et maintenu toujours à un niveau quasi anecdotique, mais avec l’apparition des réseaux sociaux les choses ont pris une dimension tragi-comique, remettant en cause la confidentialité et la crédibilité de cet examen, autrefois si prestigieux .Tous accrocs aux nouvelles technologies de la communication, question de génération, ou cyber génération comme la qualifie les spécialistes, les candidats ne se privent pas de ce formidable moyen de communication que sont les réseaux sociaux pour prendre en défaut les mécanismes classiques de vigilance. Mais les choses ne sont plus ce qu’elles étaient : des sujets, accompagnés de réponses, qui se baladent sur les réseaux sociaux la veille des épreuves, ou encore des montres intelligentes connectées à l’extérieur et autre procédé ingénieux pour des réponses toutes faites : c’est du passé décomposé. C’est en tous cas, l’affirmation catégorique du ministre de l’Education, Abdelkrim Bélabed qui a réitéré hier que « le phénomène de la fraude est en net recul, grâce aux mesures prises par les autorités qui n’ont eu de cesse d’affiner et de perfectionner le dispositif de vigilance, « si bien ajoute-t-il que « le phénomène est aujourd’hui ramené à des proportions infimes. Comment expliquer les ressorts du recul progressif de la fraude aux examens, comme on peut en prendre la mesure, lors de l’examen du BEM où vraiment très peu de cas sont signalés, au point où les réseaux sociaux ont « chômé » pour le coup. C’est grâce « aux opérations de sensibilisation, à l’importance du compter sur soi, en mettant en garde contre toute implication dans ces phénomènes qui entrainent l’exclusion et l’interdiction de se présenter à l’examen du baccalauréat pour une durée de cinq à dix ans pour les cas de triche. », détaille le ministre de l’Education qui brandit encore la perspective des poursuites pénales et des peines de prison en cas de fuite de sujets avérées. Pour résumer, disons que le dispositif de lutte contre la fraude dont les autorités se félicitent de l’efficacité, repose à la fois sur un travail de sensibilisation des élèves, de leurs parents, des enseignants, de l’administration, c’est-à-dire tous les acteurs de l’équation, la dissuasion via la judiciarisation des actes de fraude, le tout adossé à un des mesures techniques de brouillage des communications aux alentours des centres d’examen. Puisse ce dispositif apporter la preuve de son efficacité, tant pour la validité pédagogique et éthique du baccalauréat que pour la crédibilité du système scolaire algérien qui, bien que deuxième budget de l’Etat, après la Défense nationale, fait parler moins par ses performances que par infortunes. Bonne chance quand même aux candidats.

  H.Khellifi

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