La propreté d’Annaba prise en otage par la crise du mouton : Youcef Chouchène appelle les grévistes à la raison

Intervenant hier, dimanche 11 juin, lors d’une conférence de presse, le maire d’Annaba, Youcef Chouchène, a souligné que l’Assemblée Populaire Communale (APC) est de « bonne foi » en ce qui concerne l’octroi du prêt aux travailleurs pour l’achat du mouton d’Aïd al-Adha, qui fait l’objet de contestation d’environ une quarantaine d’ouvriers en grève.  Tout en assurant que le dialogue demeure primordial, le président de l’APC a apporté des précisions concernant cette grève dans le but d’« informer et de ne pas tromper » l’opinion publique. Pour rappel, selon le président de l’APC d’Annaba, la commission des affaires sociales de cette instance avait lancé un appel d’offres pour l’acquisition de moutons de l’Aïd destinés aux ouvriers de la mairie, et cette soumission avait été remportée par un éleveur. Cependant, ce dernier « n’a pas respecté les clauses de l’accord lié à la soumission règlementaire telle que définie par le code des marchés, chose que les membres de la commission des affaires sociales ont rejeté », a affirmé le maire de la ville. D’autre part, a-t-il souligné, « la prime de rendement du deuxième trimestre de l’année en cours sera versée dans les jours à venir ». Devant un parterre de journalistes, Youcef Chouchène, a appelé les travailleurs grévistes à « faire preuve de sagesse et à rejoindre leurs postes de travail, d’autant que cette période coïncide avec le début de la saison estivale et que la ville attend une grande affluence des vacanciers ». En ce qui concerne les monticules d’ordures ménagères jonchant les rues d’Annaba depuis le weekend passé, donnant à certains endroits l’aspect d’une immense décharge à ciel ouvert, l’orateur a exhorté les ouvriers de l’APC à éviter la détérioration du cadre de vie due à la prolifération des déchets ménagers. Le maire a invité les grévistes à s’asseoir à la table des négociations pour trouver un accord et à ne pas se laisser entraîner dans des actions malhonnêtes orchestrées par des personnes peu scrupuleuses. Dans la foulée, il a souligné : « Il est inacceptable de laisser la ville s’encombrer de déchets, surtout pendant une période aussi critique que celle des grandes vacances ».

B. Salah-Eddine