Les éléments du service de la santé végétale relevant de la Direction des Services Agricoles (DSA) d’Annaba ont mis en évidence la présence de l’un des insectes ravageurs de l’olivier les plus redoutables, à Berrahal, et l’apparition des premiers cas de la maladie de l’œil de paon. Cette découverte a justifié la mise en place, dans les oliveraies concernées, de pièges à phéromones afin de limiter les dégâts et permettre une récolte importante. Ils devront être retirés à la fin de la saison. Provoquée par un champignon, la maladie de l’œil de paon est spécifique à l’olivier, et elle serait très facile à reconnaître, affirment les experts. « Sur les feuilles, on voit apparaître plusieurs cercles au contour noir et au centre marron-jaune. Ces cercles mesurent de deux à dix millimètres de diamètre. Les feuilles atteintes jaunissent massivement et tombent. Celles de la partie inférieure de l’arbre tombent en premier », explique un ingénieur agronome. Le champignon en question bloque la photosynthèse et provoque la chute prématurée des feuilles. Il se développe lorsque les températures sont de l’ordre de seize à vingt degrés Celsius avec une hygrométrie de 80 85 %. Les périodes avec des températures supérieures ou égales à 25 degrés sont les plus propices pour le développement de ce champignon. Afin de lutter efficacement contre la dissémination de la maladie, il est primordial de ratisser les feuilles tombées sous l’olivier et de les brûler. Il n’est pas nécessaire d’effectuer un traitement si moins de 10 % des feuilles sont tâchées. À noter qu’il est vivement conseillé de mettre en place un piège à phéromones avant l’attaque prévisible des insectes ravageurs. « Les phéromones sont des substances chimiques secrétées par un être vivant provoquant des réactions comportementales spécifiques entre mêmes espèces. Ils emploient un moyen de communication en émettant des signaux chimiques odorants dans un but d’attirance sexuelle ou autre », explique notre interlocuteur. Pour une efficacité accrue, il ne faut pas hésiter à poser plusieurs pièges à phéromones.
Z. A.
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