Après avoir donné le coup d’envoi officiel des épreuves du baccalauréat dimanche à partir de la wilaya d’Ouargla, le ministre de l’Education nationale s’est rendu le lendemain lundi à Tipasa où il a supervisé le déroulement de l’épreuve des mathématiques depuis le centre d’examen Ahmed Ould Torki à Bousmaïl. Dans une allocution prononcée devant les autorités locales, Abdelhakim Belabed a affirmé que « les mesures prises pour faire face à la fraude avaient quasiment mis fin au phénomène l’année dernière ». Il a souligné que la session 2023 a été marquée par « l’installation de cellules de veille et de lutte contre la fraude au niveau de chaque wilaya, supervisées par les procureurs généraux de chaque Cour de justice, avec la participation des commissions sécuritaires des wilayas et des directions de l’Education ». Des cellules de veille, qui, a-t-il expliqué, s’inscrivent dans le cadre des mesures de lutte contre la fraude. Leur mise en action, a-t-il ajouté, permettra de « conférer davantage de crédibilité à ces épreuves décisives auxquelles les hautes autorités du pays accordent un intérêt particulier et que le président de la République suit personnellement ». Se montrant très satisfait des conditions dans lesquelles se déroulent l’examen du baccalauréat, le ministre a indiqué qu’il « suit quotidiennement leur déroulement par visioconférence à travers l’ensemble du territoire national ». « Les premiers indicateurs des premières épreuves du bac sont positifs », a-t-il constaté. Abordant les préparatifs de l’année scolaire 2023-2024, il a fait savoir que son département poursuivra ses efforts sans relâche afin de consolider l’enseignement de l’anglais dans le cycle primaire. A ce propos, il a parlé de « la mobilisation de 12.000 enseignants à travers 20.000 écoles primaires ». Parallèlement, la formation des enseignants d’anglais du cycle primaire sera lancée au niveau des Ecoles normales supérieures, en coordination avec le ministère de l’Enseignement supérieur, conformément à la décision prise par le président de la République lors d’un Conseil des ministres, tenu le 28 mai dernier. « En vue de conforter l’enseignement de la langue anglaise à partir de la troisième année, monsieur le Président a ordonné l’ouverture immédiate, dans les écoles normales supérieures au titre de l’année universitaire 2023-2024, de la spécialité d’Enseignant d’anglais pour le cycle primaire », avait indiqué un communiqué du Conseil des ministres rendu public le jour même. Dimanche à Ouargla, Abdelhakim Belabed a évoqué la question de l’enseignement de l’anglais, en affirmant que « la didactique de la langue anglaise dans le cycle primaire a obtenu d’excellents résultats à la lumière des données positives, résultats et indices notamment ». Il convient de souligner que pour l’année en cours, les directions de l’éducation des wilayas avaient recruté dans l’urgence 5 000 vacataires, qui ont suivi des formations accélérées pour assurer des cours au niveau de quelques 20 000 établissements scolaires à travers le pays. Concernant l’allègement du cartable, le ministre a encore insisté sur la généralisation des tablettes numériques dans toutes les écoles, précisant que « l’année scolaire 2023-2024 verra la dotation de 1.200 écoles en équipements pédagogiques modernes, outre la préparation de l’organisation du premier baccalauréat dans la filière des arts ». Il est à rappeler qu’en septembre 2022 avait déjà évoqué la problématique du cartable, en faisant savoir qu’une commission d’experts, chargée de lui trouver des solutions, a été installée dès octobre 2021. Il avait indiqué également que des tablettes ont été mises à la disposition de 1 629 établissements scolaires. Depuis, plusieurs appels ont été lancés par des syndicalistes aux communes, les exhortant de doter les écoles primaires de casiers.
Mohamed Mebarki
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