Sur la place de Constantine, hier matin, mardi 13 juin, on entendait à la ronde les plaintes des consommateurs de café, qui ont vu le prix de leur breuvage favori passer de quarante à cinquante dinars. Les « accros » se sont entendus répondre par les cafetiers que cette augmentation de dix dinars leur a été imposée par les vendeurs de gros sur la vente en vrac. Tous ces marchands ont avancé l’argument que le kilo de café, vendu en gros, a grimpé de 950 à 1.150 dinars, invoquant également l’augmentation du prix sur le marché mondial. « C’est une supercherie ! », ont exprimé des citoyens connaisseurs de la question, dont quelques-uns avaient dernièrement travaillé comme garçons de café. Et d’expliquer qu’avec cette nouvelle augmentation, la marge bénéficiaire d’un gobelet vient de quadrupler, dépassant largement le coût du café en poudre. Néanmoins, nous ont dit nos interlocuteurs, si cette augmentation semble insignifiante pour le consommateur occasionnel, il n’en est pas de même pour ceux qui en prennent jusqu’à cinq dans une journée. Les consommateurs, dont la majorité ingurgite plus d’une tasse par jour, sont au comble de la colère. Interpellé par la presse, le président du bureau régional de l’Algérienne de Protection et d’Orientation du Consommateur et son Environnement (APOCE), Farès Benaidja, a expliqué que le café ne figure pas parmi les produits dont les tarifs sont réglementés. Il n’est donc paspossible d’obliger les cafetiers au respect des prix. Toutefois, ce produit obéit à la loi du marché, et pourrait, suivant la conjoncture, voir son prix baisser, comme c’est le cas pour certains produits de restauration revus à la baisse.
- Mallem
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