A 63 ans révolus, Khadidja Abran, candidate libre au baccalauréat dans la wilaya de Tébessa, affronte l’examen avec la volonté et la détermination d’une jeune lycéenne, se conférant ainsi le statut de candidate la plus âgée de la wilaya. Approchée devant le lycée du Moudjahid Brahim Mezhoudi où elle venait de passer l’épreuve de mathématiques, cette candidate, inscrite à la filière lettres et philosophie, fait part de sa « résolution à réussir l’examen après une longue année d’études et de révisions » et à décrocher un diplôme qu’elle n’avait pas pu réussir à avoir dans sa jeunesse. Khadidja a dû arrêter, très jeune, ses études en raison des nouvelles responsabilités qu’elle a dû endosser en raison du mariage et de l’éducation des enfants. Cependant, explique-t-elle, « je n’ai jamais abandonné mon rêve de devenir, un jour, bachelière ». Elle précise : « J’ai repris mes études après m’être inscrite aux cours à distance », en travaillant « très dur » pour atteindre la troisième année du cycle secondaire, ce qui lui a donné le droit de postuler à l’obtention du sésame pour l’université. Invitée à donner ses impressions sur la manière dont se sont déroulées les deux premières journées de l’examen, Khadidja affirme que les sujets « étaient dans le programme » et lui ont semblé « accessibles à tout candidat bien préparé ». Elle avoue, néanmoins, avoir auparavant « beaucoup consulté l’Internet pour revoir les leçons de la troisième année secondaire » et ne cache pas l’aide que lui ont apporté, durant les dernières semaines, « les enfants des voisins » qui passent le bac dans la même filière qu’elle. La valeur n’attend point le nombre des années, dit-on, mais s’agissant de Khadidja Abran, la volonté et l’opiniâtreté se moquent du nombre d’années (passées).
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