Sur un total de 31.177 candidats inscrits à l’examen du baccalauréat dans la wilaya de Batna, pas moins de 2.418 passent aujourd’hui, mercredi 14 juin, l’épreuve de langue amazighe, soit un taux de 8 %, selon des sources officielles. Par le passé, seuls 400 candidats optaient pour cette matière dans la wilaya. Ainsi, le nombre s’est multiplié par six en une courte période. Cet état de fait dénote de l’intérêt croissant accordé à cette langue dans la zone montagneuse des Aurès, contrairement aux autres régions du pays où peu de lycéens choisissent de passer cette épreuve facultative. Cette évolution est perceptible à divers niveaux dans la wilaya de Batna et ses environs. Elle se manifeste notamment par l’organisation de sessions de formations au profit des instituteurs, dans le but de renforcer la place du Tamazight, constitutionnalisé en tant que deuxième langue nationale, dans les examens de fin d’année des cycles moyen et du secondaire. Les élèves de la région des Aurès profonds, qui étudient le Tamazight dans le cadre de leur programme scolaire, maîtrisent généralement bien cette langue et n’éprouvent donc pas de difficultés particulières avec cette matière. Cela est particulièrement vrai pour les candidats issus de T’kout, Menaâ, Arris, Bouzina, Ichmoul, Inoughissen, Ghassira, Theniet El Abed, Oued Taga et du chef-lieu de wilaya, où le Tamazight est profondément ancré dans la mémoire collective.
Nasreddine Bakha
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