À l’évidence, l’agriculture locale a subi d’énormes pertes cette année en raison de la sécheresse qui a touché la wilaya durant le printemps et même avant. Afin de disposer de la ressource hydrique essentielle pour l’irrigation des cultures, la Direction des Services Agricoles (DSA) de Constantine a réfléchi à des solutions palliatives et a été contrainte de mettre en place un plan pour lutter contre les effets dévastateurs de la sécheresse sur les récoltes. Ainsi, la commission de wilaya de l’économie de l’eau de la DSA prévoit de soumettre des propositions au wali visant à renforcer ce secteur en préservant cette ressource vitale qu’est l’eau, et ainsi répondre aux préoccupations et aux souhaits des agriculteurs de la région. Ceux-ci souhaitent utiliser les eaux des oueds, en particulier ceux de Rhumel et Boumerzoug, pour irriguer leurs champs agricoles et sauver leurs récoltes de la sécheresse. C’est dans ce contexte que Bilal Khalil, ingénieur d’État en technologies agricoles et alimentaires à la DSA de Constantine, a récemment dévoilé à la presse locale les efforts intenses déployés par ces services pour élaborer une feuille de route à appliquer dans l’irrigation des cultures agricoles à partir des oueds. Ceci, de manière provisoire et ponctuelle pendant les périodes de sécheresse, comme a été le cas pour les mois de février et mars passés. Le déclarant a indiqué que la commission technique chargée de cette mission comprend des représentants de la DSA, des secteurs des ressources en eau, de l’environnement et de la chambre d’agriculture, et qu’elle soumettra au wali les propositions élaborées sur la base d’un travail scientifique rigoureux, après de nombreuses sorties et études sur le terrain. Il a également souligné que le wali est la seule autorité investie de l’autorisation de puiser dans les eaux des oueds pour l’irrigation des cultures agricoles. En effet, comme l’a rappelé cet ingénieur, la décision prise ces dernières années visait à préserver la santé des consommateurs de produits agricoles, étant donné que les cours d’eau mentionnés ont connu une forte pollution. Cependant, Khalil a indiqué qu’il serait tout à fait possible d’utiliser maintenant les eaux de ces oueds à cette fin, après qu’ils aient été soumis à des opérations de désinfection et de purification pendant l’été dernier et l’automne et l’hiver de cette année. Toutefois, cette utilisation projetée des eaux des oueds Rhumel et Boumerzoug devra respecter certaines précautions, et tout agriculteur souhaitant bénéficier de l’autorisation de puiser dans ces eaux devra présenter une demande d’utilisation exceptionnelle à l’autorité concernée.
M. A.
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