En visite d’Etat en Russie, Abdelmadjid Tebboune n’a pas manqué de réaffirmer l’importance des relations historiques entre l’Algérie et ce pays. A l’issue de sa rencontre avec le Premier ministre russe, il a mis l’accent sur la nécessité d’approfondir la coopération bilatérale et l’élargir aux domaines de l’agriculture, l’industrie et la culture. « Nous avons des relations historiques, et elles ne peuvent pas changer, même si la situation dans le monde change. Nous cherchons à devenir une force sur le continent africain. Nous avons déjà commencé à retrouver notre force économique », a souligné le président de la République. « L’Algérie connait aujourd’hui une renaissance économique engagée à une vitesse supérieure afin de rattraper le temps perdu et les opportunités d’investissement avec nos amis, avec l’Afrique et la région de la Méditerranée », a-t-il déclaré. Evoquant les échanges commerciaux avec la Russie, il a exprimé sa satisfaction devant l’évolution de ces échanges, qui ont augmenté de manière considérable. « Nous œuvrons à diversifier les exportations des différents produits agricoles et autres », a-t-il soutenu. Abdelmadjid Tebboune a par ailleurs mis en relief les grandes lignes de la politique de changement qu’il a amorcée en Algérie et qu’il compte consolider. Lors de sa prise de parole hier à l’ouverture du Forum économique algéro-russe, il a affirmé que l’Algérie est déterminée à se libérer de sa dépendance aux hydrocarbures. Désormais, a-t-il indiqué, les recettes du gaz et du pétrole serviront davantage à diversifier l’économie du pays. Dans le même sillage, il a exprimé sa volonté de relancer l’économie algérienne et la « mettre sur la rails pour corriger le tir ». « L’époque des opportunités d’investissement ratées est révolue », a-t-il soutenu, en évoquant les 1450 projets d’investissement en cours de réalisation. Tout en mettant en exergue les exportations hors hydrocarbures, qui ont atteint 7 milliards de dollars en 2022, il a tenu à souligner que l’objectif tracé pour 2023 est de doubler ce volume pour atteindre 13 milliards de dollars. Dans la vision du président de la République, l’Algérie qui a pris son destin entre les mains, est en train de s’émanciper de la dépendance aux hydrocarbures. Les énergies renouvelables, l’agriculture, l’industrie manufacturière, le tourisme et les nouvelles technologies ne vont pas tarder de montrer au monde le nouveau visage d’un pays dynamique. Cette dynamique a été amorcée avec la promulgation du nouveau code des investissements, établi sur des paramètres, qui répondent aux attentes des opérateurs tant algériens qu’étrangers. Abdelmadjid Tebboune, qui évoqué les avantages fiscaux et l’allègement des procédures administratives, est paru très conscient du défi. Et quel défi ! Les pays, qui s’approvisionnent encore en gaz algérien sont aujourd’hui engagés dans une course contre la montre pour passer aux énergies renouvelables. Cela est d’autant plus un motif suffisant pour pousser l’Algérie à accélérer son développement industriel en exploitant pleinement le gros potentiel du pays.
Mohamed Mebarki
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