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Visite du président Tebboune en Russie : Défi diplomatique relevé

Le président Abdelmadjid Tebboune est rentré hier au pays après une visite d’Etat de trois jours à la Fédération de Russie, à l’invitation de son homologue russe Vladimir Poutine, pour prendre part, en tant qu’invité d’honneur, au 26éme Forum économique international de Saint Petersburg.  S’il est objectivement prématuré de tirer un bilan exhaustif de cette visite, au vu de sa densité sur plusieurs registres, l’ébauche d’un premier bilan permet de poser certains marqueurs qui permettent d’affirmer que la réussite était au rendez-vous de ses retrouvailles algéro-russes qui plongent leurs racines dans l’histoire de la Révolution algérienne.   A commencer par le retentissement médiatique international que le voyage du chef de l’Etat au pays de l’ours a eu, à travers les échos des agences de presse comme Spoutnik, Associated Press, AFP, Reuters, Anadolu Ajansi., Mais aussi les chaines de télévision comme Euronews, France 24, TV5 Monde, Al Djazeera, El Arabia, la presse écrite et évidemment les réseaux sociaux qui ont fait la part belle à cette visite.  Cette sur médiatisation qui donne un surcroît de densité à la stature internationale du président Tebboune, est liée d’abord au poids de l’Algérie dans l’équation géostratégique et au contexte même de cette visite vu qu’elle intervient en pleine guerre entre la Russie et l’Ukraine qui trace une ligne de partage entre deux blocs, les pays de l’OTAN et les pays qui appuient le maitre du Kremlin. Aux analystes qui, de bonne foi ou par défaut de lisibilité, ont jugé le déplacement du président Tebboune à Moscou comme un alignement d’Alger sur la position de Moscou, sa réplique lors de la conférence de presse et tranchante et remet les pendules à l’heure. « Les Algériens sont nés libres et entendent le rester dans leurs choix souverains », cingle le président Tebboune qui rejette la « présomption » de parti pris dans le conflit russo-ukrainien, ajoutant que « l’Algérie n’a pas d’ennemis » et entretient de bonnes relations avec tous les pays respectueux de sa souveraineté.   Le risque de voir les pays occidentaux agir en représailles contre l’Algérie, du fait de ce qui serait une prise de position en faveur de Moscou est totalement évacué par le président Tebboune qui martèle la neutralité de l’Algérie, se félicitant que le président Poutine ait accepté l’offre de l’Algérie dans le conflit russo-ukrainien. Si la dimension politique et géostratégique de la visite reste prégnante, conséquence d’un contexte international gros de tensions géostratégiques, l’économie est présente en force dans le menu, consacrée et actée à travers la signature de la « Déclaration du partenariat stratégique approfondi ». La présence du président Tebboune au Forum de Saint Pétersbourg, revêtant pour la circonstance le costume de VRP de l’économie algérienne a permis l’ouverture de perspectives prometteuses d’échanges et d’investissement entre les deux pays. D‘abord le Président lui- même, puis les différents ministres ont mis en exergue les potentialités d’investissement et d’affaires qu’offre l’économie algérienne, au moment où des réformes structurelles sont à l’œuvre, appuyés sur un nouveau code des investissements qui favorise le principe de Win Win, loin des verrous dogmatiques.  D’un mot, la visite du président Tebboune à Moscou en cela qu’elle a donné une nouvelle impulsion à la coopération historique entre les deux pays, réaffirmée dans un contexte mondial particulier, marque un véritable tournant. Tournant également par rapport à sa stature internationale qui lui permet de poser un nouveau jalon en prévision d’un éventuel deuxième mandat présidentiel.             

H.Khellifi.   

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