La gestion des plages en Algérie est un serpent de mer (sans jeu de mots) qui ressurgit à chaque saison estivale, avec, au cœur de la problématique, la question de la gratuité de l’accès, le parking, la propreté, la sécurité des plagistes. Autant de questions et d’autres en rapport avec les compétences de son secteur que le ministre de l’intérieur, invité hier au forum de la radio nationale, a abordées, livrant les grandes lignes du dispositif des autorités pour gérer au mieux cette saison qui s’annonce chaude au sens propre comme au figuré. Et d’abord, la question des indus exploitants, ou ce qu’on appelle communément « la mafia des plages » qui impose son dictat en forçant la main aux citoyens de louer chaises, parasols, transat, avec des prix « chauds ». Brahim Merad est catégorique : « Personne ne peut exercer cette activité sans autorisation préalable des autorités dont relève territorialement la plage, sous peine de saisie du matériel et de poursuites, insiste le ministre de l’Intérieur qui insiste sur la gratuité de l’accès aux plages leur sécurité et leur propreté ». En fait, la gestion de plages, le ministre veut l’inscrire dans une perspective plus globale et plus intégrée du tourisme dont les autorités du pays entendent faire « un levier de l’économie nationale », explique encore le ministre indiquant que « les walis sont instruits pour mettre en œuvres les orientations des autorités ». Un chiffre : plus de 20 nouvelles structures en rapport avec le secteur du tourisme seront opérationnelles cet été, annonce la ministre évoquant l’amélioration de l’offre par rapport la saison estivale 2022. Qui dit saison estivale en Algérie dit grand rush sur les aéroports et les ports appelés faire face à l’arrivée massive des membres de notre communauté à l’étrangers, notamment en provenance de la France, du Canada et des pays du Golf. Un dispositif spécial est mis en place, notamment au niveau des postes de police et des postes douanier « afin de faciliter et de fluidifier les opérations de contrôles », avec l’ouverture de nouveau guichets pour faire face aux rushs, surtout quand plusieurs vols arrivent dans une même fourchette de temps. Brahim Merad revient également sur la décision annoncée dernièrement par le président de la République de revoir à la baisse les prix des tarifs d’Air Algérie qui restent prohibitifs, comparés à ceux pratiqués par les autres compagnies pour les mêmes trajets. On se souvient de la campagne menée l’année dernière sur les réseaux sociaux contre le pavillon national, accusé de « faire du chantage » aux citoyens dont un nombre non négligeable ont décidé de renoncer à leur voyage en Algérie ou choisir une autre destination plus accessible en termes de tarifs. « Le confort des membres de notre communauté, leur sérénité sont le souci permanent du président de la République afin de renforcer leur lien avec le pays de leurs parents », explique Brahi Merad. Et de conclure enfin son intervention sur la radio par la question des incendies des forêts , en rappelant qu’ « en plus des mesures habituelles, il y a une plus grande densification des réseaux d’intervention de la protection civile avec des moyens plus performants » Dont six des bombardiers d’eau louée auprès d’une société chilienne.
H. Khellifi
Partager :