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Gestion des stades de proximité à Biskra : Entre les mains des opportunistes ?

Pour le grand bonheur des jeunes sportifs et des associations de quartier, des stades de proximité en gazon artificiel ont poussé ces dernières années, à Biskra et partout à travers la wilaya, comme des champignons. Réalisés par la Direction de la Jeunesse et des Sports (DJS) en coordination avec l’Assemblée Populaire Communale (APC), ces infrastructures constellant désormais la reine des Ziban manquent de personnels qualifiés et officiels afin d’en gérer l’utilisation, de les protéger contre les vandales et de les sécuriser pour le bien des dizaines d’usagers. Dotés de projecteurs, certains de ces stades sont ouverts et fonctionnent nuit et jour eu égard à la ferveur et à l’engouement, lesquels ne sont plus à démontrer, des jeunes et des adultes s’adonnant à des activités sportives quotidiennement. Profitant de l’absence de contrôle et d’un cadre légal permettant de nommer des gérants institutionnels qui seraient rémunérés selon la grille des salaires de la fonction publique, des opportunistes, indus gestionnaires de ces stades, se sont improvisés maitres de lieux, a-t-on relevé. Ils imposent leurs diktats, octroient des plages horaires pour les entrainements et les rencontres de football et perçoivent des sommes parfois élevées pour permettre aux équipes de jeunes de fouler le gazon. Ils engrangeraient des revenus astronomiques variant de 8.000 à 10.000 dinars par jour, échappant à la comptabilité municipale. Bien qu’elle supplée à l’absence de gérants dument accrédités de ces stades, cette pratique est évidemment illégale. Interrogé à ce propos, Tarek Djoudi, le président de l’APC de Biskra, s’est dit avisé de la situation. « En contradiction aux dispositions légales et des valeurs morales, il y a des personnes qui se sont érigées en propriétaires de ces espaces publics dévolus aux jeunes des quartiers. Ils leur font payer le droit d’y accéder selon un organigramme qu’ils établissent eux-mêmes en fonction des affinités et de leur humeur du jour. Nous savons qu’ils engrangent des revenus importants pouvant culminer à 300.000 dinars par mois. Nous allons bientôt lancer une opération de recouvrement de ces stades et les bénéfices de leur exploitation seront versés à la caisse municipale. De plus, cela dégagera des postes de travail pour la gestion, le gardiennage et la maintenance de ces espaces ayant besoin d’un personnel et d’un encadrement professionnels pour jouer pleinement leur rôle social », a-t-il confié.

H. Moussaoui

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