La bibliothèque communale Taleb Rabah d’Ililtène dans les hauteurs d’Ifarhounène dans la wilaya de Tizi Ouzou abrite depuis vendredi 16 juin, et jusqu’au 23 du mois en cours, une partie du programme concocté pour la célébration du deuxième anniversaire de la mort de l’auteur et journaliste Mohand Amokrane Tighlit, qui a quitté ce bas monde le 23 juin 2021, à l’âge de 62 ans. Retraité du secteur de l’éducation nationale où il a exercé la fonction de professeur de langue française au cycle moyen, le défunt a aussi été un activiste dans le milieu associatif, homme de théâtre, écrivain de plusieurs livres et journaliste. Il a collaboré pendant de longues années, avec plusieurs organes francophones dont « Algérie Hebdo », « Le pays », « Le Soir d’Algérie », et la revue culturelle « Passerelles ». Même après sa retraite, il s’est complètement consacré à l’écriture journalistique, métier qu’il a légué à son fils Kocila qui signait des articles au quotidien Liberté qui a cessé de paraitre il y a plus d’une année. Mohand Amokrane Tighlit était connu pour ses qualités humaines et son militantisme pour la culture et la démocratie. Le programme retenu pour cette deuxième édition de la célébration de la mort de l’intellectuel, a été choisi en étroite collaboration avec la direction de la culture et des arts de Tizi Ouzou, la direction de la jeunesse et des sports et les autorités et élus de la commune d’Ililtène ainsi que l’association des parents d’élèves. Parmi les points forts dudit programme, l’organisation d’un concours de poésie dans plusieurs langues, à savoir l’arabe, le français, le tamazight et l’anglais, auquel ont pris part 22 participants de tous les âges. En hommage au défunt et pour valoriser la langue qu’il a enseignée pendant plusieurs années dans son village natal, les organisateurs dont la majorité étaient des élèves du défunt, ont organisé un concours de dictée en langue française pour plus de cinquante élèves de trois niveaux de l’enseignement moyen (1ère, 2ème et 3ème année moyenne) encadrés par les professeurs du CEM du village. « Mon père a toujours exprimé son amour pour l’Algérie et il a réussi à transmettre cet amour à tous ses élèves. Il a aussi participé à deux combats, à savoir la formation de plusieurs générations dès qu’il est rentré de France où il a commencé ses études. Il a toujours fait la promotion aux livres des auteurs algériens et un second combat qu’est le journalisme pour faire parvenir la voix de ses concitoyens », nous dira Kocila Tighlit, fils du défunt qui a apprécié l’élan constaté pour la célébration de l’anniversaire de son père. Pour le programme de la journée de jeudi 22 juin, les organisateurs ont tracé un programme qui s’étalera sur quatre heures. Après l’ouverture des expositions et ateliers de dessin et de lecture, il sera procédé à la présentation de ses deux livres édités à titre posthume intitulés Edelweiss (la fleur de la révolte) et Les hommes libres. Le troisième point de la journée sera une conférence animée par plusieurs membres de sa famille et ses amis ainsi qu’une projection d’un long métrage sur le patrimoine national, de la cinéaste Razika Mokrani qui animera le débat à la fin. Par ailleurs, il est prévu que les organisateurs et des membres de la famille du défunt se recueilleront vendredi matin devant sa tombe au village Tifilkouth et y déposeront une gerbe de fleur qui sera suivie par une prise de parole et témoignages par ses amis et collègues. Dans l’après-midi, le Dr Mouloud Ounounoughene présentera une conférence intitulée « La musique comme médiation thérapeutique ». Parmi les activités de cette semaine, l’exposition de photos retraçant le parcours du militant ainsi que ses articles tout en organisant des conférences qui seront animées par ses amis compagnons et des témoignages. IL sera à la fin, procédé à la remise des prix et distinctions aux lauréats participants aux différents concours.
F.Senoussaoui
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