Sous l’effet d’une chaleur suffocante, Constantine a pris, ces derniers jours, l’aspect d’une « ville fantôme ». Tous les quartiers, ou presque, sont désertés, notamment entre 13h00 et 17h00. La circulation est de moins en moins intense. C’est à partir de 18h00, voire plus, que la vie reprend son cours normal. Une situation à laquelle les habitants sont appelés à s’habituer dans les jours à venir. Il est quasiment impossible de rester dehors, avoue un citoyen rencontré au centre-ville. Selon lui, cette chaleur aurait était supportable si on avait songé à créer, ou plutôt à aménager, des endroits permettant aux gens de se rafraîchir et de se protéger des rayons d’un « soleil de plomb ». Et de souligner : « Si cette ville millénaire souffre aujourd’hui, c’est surtout en raison de la gestion approximative des affaires locales. Pour preuve, elle manque cruellement de structures et d’espaces de loisirs mais aussi et surtout d’endroits de détente spécialement équipés pour le repos et le rafraichissement des citoyens. Un droit tout à fait légitime que certains ont malheureusement confisqué. La ville ne dispose même pas d’une fontaine publique, fort utile à la population en cette période de canicule ». « Un sens du devoir que les élus locaux devraient impérativement saisir. Qu’ils fassent preuve d’imagination, dans un domaine qui demeure vierge. De toute manière, il n’est jamais trop tard pour bien faire ». Par ailleurs, compte tenu des risques d’insolation, les services de la Protection civile appellent la population, notamment les personnes âgées et les sujets atteints de maladies chroniques, de limiter leurs sorties aux seules indispensables, de boire suffisamment d’eau et de se rafraîchir régulièrement.
M. Kherrab
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