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Les garants de la justice réunis à Bordj Bou Arreridj : Tous unis contre la traite des êtres humains

Une journée d’études sur la traite des êtres humains a été organisée avant-hier, mardi 20 juin, par la cour de justice de Bordj Bou Arreridj. Co-présidée par le président et le procureur général de la cour, la rencontre a réuni un panel de magistrats, d’avocats, d’officiers de police judiciaire et de représentants de la société civile. Les débats ont tourné autour de la loi 23-04 du 7 mai 2023 relative à la prévention et à la lutte contre la traite des êtres humains, ainsi le renforcement de la coopération institutionnelle et mondiale pour freiner ce crime transnational. Dans ce contexte, le procureur général de la cour de Bordj Bou Arreridj, Mohamed Lamine Boughaba, a indiqué que la loi 23-04 est venue adapter les textes juridiques à la constitution du pays et aux différents traités internationaux inhérents à la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes. Ceci en plus denrichir le système législatif avec des textes dissuasifs conformes aux lois de la communauté internationale, a-t-il précisé. Et dajouter : « En tant que partie prenante de la lutte contre la traite des personnes, et conformément aux obligations qui en découlent, l’Algérie a mis en place un comité national multisectoriel à travers le décret 16-249 de 2016 ». En ce sens, M. Boughaba a défini la stratégie mise en place par lAlgérie contre ce fléau comme un signe de respect de ses engagements en la matière sur le plan international. « La stratégie adoptée par l’Algérie sinscrit dans une optique axée sur l’autonomisation pour mieux protéger la société », a-t-il souligné. Le procureur de la République près le tribunal de Rass-El-Oued, Fares Bouziane, a mis en exergue les défis liés aux amendements apportés en ce qui concerne la lutte contre la traite des personnes. A ce propos, il a rappelé que l’Algérie a placé la prévention contre ce phénomène « au cœur de ses priorités, et ce, à travers une batterie de mécanismes et de procédures judiciaires visant à garantir les droits de lHomme ». Pour sa part, le bâtonnier Noureddine Benamayar a estimé que le thème retenu pour cette journée d’études revêt une importance capitale, compte tenu des défis imposés par la position géographique de l’Algérie en Afrique, avec un environnement frontalier s’étendant sur plusieurs milliers de kilomètres, ce qui en fait un point de transit vers d’autres pays. Au cours de leur parcours, les migrants peuvent être victimes d’exploitation, d’où la priorité accordée par les hautes autorités à cette question, a-t-il noté. Et dajouter que ce fléau, qui trouve souvent un terrain fertile dans les situations de conflit, a des répercussions profondes sur la sécurité et la dignité des citoyens. Un autre intervenant a indiqué : « L’Algérie a ratifié les conventions internationales et approuvé larsenal juridique consacré aux droits de l’Homme à travers ses lois et ses textes. Elle a toujours souligné la nécessité d’une coopération internationale renforcée pour lutter contre toutes les formes d’exploitation ». Et denchainer : « L’État algérien consacre, dans sa loi fondamentale, le respect de la dignité humaine, l’interdiction de toute forme de violence physique ou morale, ainsi que des sanctions sévères à lencontre de toute personne impliquée ». Par ailleurs, au cours du débat animé à cette occasion, les intervenants ont expliqué que la traite des êtres humains se décline sous différentes formes, telles que les déplacements forcés et les migrations irrégulières, qui constituent une source de financement lors des conflits armés. En outre, il a été souligné que ce phénomène, tout comme le trafic d’armes et de drogue, est l’une des activités les plus lucratives du crime organisé.

Ahmed Saber

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