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D’importateurs à  exportateurs : Le pari de la reconversion

Les multiples mesures prises par le Gouvernement, à la faveur des coups de vis successifs opérés dans le secteur de l’import-import, lieu de prolifération de la corruption, aura visiblement permis de réduire la saignée des devises. En atteste les déclarations du Président lui-même qui à plusieurs reprises s’est félicité de l’impact de ces mesures, avec à l’appui des chiffres sur les devises économisées et du nombre de faux registres de commerce radiés. Le Gouvernement entend aller plus loin et fort  en passant à une étape supérieure, qui consistera à mettre en place dès l’année prochaine de nouveaux critères, plus structurels, pour une gestion plus rigoureuse des importations dont la finalité reste l’économie des devises.  Participant au Forum algérien de l’Investissement et de l’Exportation, le ministre du commerce a évoqué un nouveau projet du Gouvernement, fort ambitieux, qui va s’articuler en gros, autour l’objectif de reconversion de 14 000 importateurs en exportateurs. « C’est une démarche qui s’ancre dans la ligne des réformes économiques structurelles décidées par le président Tebboune, il s’agit en l’espèce de réduire encore davantage la facture des importations et moraliser l’acte économique », résumait Tayeb Zitouni dans son intervention. Le plan du Gouvernement consiste à aider à la reconversion de quelque chose comme 14.000 opérateurs économiques qui passeront progressivement du statut d’importateurs de produits à celui de producteurs en Algérie. « C’est un processus qui va démarrer début 2024 et mettra en synergie plusieurs ministères, dont celui du Commerce, bien sûr, les Finances, l’Agriculture sous la supervision du Premier ministère », explique l’expert en commerce extérieur et membre de l’AGEX Ali Bey Nasri qui évoque une prochaine rencontre entre pouvoirs publics et acteurs de l’import- export pour «  identifier les filières concernées, confronter les approches et les affiner pour définir une feuille de route opératoire avec un calendrier »   « L’importateur algérien jouit aujourd’hui d’une expertise et d’un savoir-faire qui lui permet de produire localement le produit qu’il importe actuellement, il peut faire appel à son partenaire étranger pour l’aider à mettre sur pied son projet en Algérie, c’est très possible quand existe une relation de confiance entre les deux partenaires » escompte l’expert. Et ce dernier de prévoir que les importateurs qui seront conviés à faire le pari de la reconversion « vont bénéficier des facilités de l’Etat comme l’accès au foncier industriel, les crédits bancaires bonifiés, les allégements fiscaux » La production du vêtement sportif en Algérie, sous la forme de franchise avec la griffe des grandes firmes internationales, est prise comme exemple de ce mode de reconversion réussie en répondant aux standards internationaux et en donnant satisfaction au consommateur algérien sur le plan de la qualité du produit. Il s’agit donc de dupliquer cette expérience en l’étendant à d’autres filières à identifier, le but restant comme l’a rappelé le ministre du Commerce, « l’économie de devises et l’assainissement et la moralisation du commerce extérieur en le débarrassant des acteurs véreux »

H.Khellifi.   

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