À l’approche de l’Aïd al-Adha, les principaux marchés aux bestiaux connaissent une animation particulière. À Aïn M’lila, on observe une effervescence notable, avec des dizaines de têtes de moutons mises en vente sur le marché aux bestiaux et dans des points de vente autorisés. Les éleveurs estiment que la quantité de moutons prêts à être sacrifiés est suffisante. Cependant, cela ne change pas grand-chose en matière de coûts car les prix affichés sont inaccessibles, ce qui pose problème à de nombreux pères de famille. En effet, un mouton de bonne stature coûte plus de huit millions, tandis qu’un simple agneau à peine apte au sacrifice coûte plus de six millions. Quant au mouton de race robuste et de grande taille est particulièrement recherché, mais il est négocié à plus de dix millions, ce qui le rend hors de portée pour la plupart des budgets moyens. Ainsi, dans un contexte socio-économique confus, les citoyens se retrouvent contraints de solliciter l’aide de tiers pour se payer une bête. Les éleveurs de bétail et les divers intervenants dans ce domaine, y compris les intermédiaires, semblent s’être donné le mot d’ordre pour déterminer les tarifs qui varient en fonction de la race et des caractéristiques de l’animal. Par ailleurs, conformément à l’instruction ministérielle relative au processus d’encadrement et de contrôle sanitaire des lieux de vente du bétail dans les espaces désignés à cet effet, les services d’hygiène et de prévention effectuent des sorties sur le terrain dans tous les points de vente. L’objectif est, entre autres, de prévenir les maladies transmises par les animaux, également connues sous le nom de zoonoses.
Nasreddine Bakha
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