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Copie à revoir                                                                      

Les résultats du brevet d’enseignement moyen (BEM) sont pour le moins que l’on puisse dire, décevants. Le taux de 60,97% de candidats reçus est loin d’être un motif de fierté nationale. Autrement dit, ces chiffres renseignent que 40% des élèves ont été recalés à l’examen. On a beau essayé de positiver, les chiffres sont malheureusement têtus et froids. La session  2023 du BEM est un échec. Facteur aggravant, le ministère de l’Education nationale a dû baisser la moyenne de passage à 9,50/20 dans l’espoir de booster les résultats. Au delà du fait que ce soit anti pédagogique, cette mesure confirme que l’école algérienne s’enfonce dans la médiocrité au lieu de tutoyer l’excellence en copiant ce qui se fait de mieux ailleurs. Tant mieux que les pouvoirs publics communiquent crûment les résultats contrairement au gonflage des taux de réussite qui étaient en vogue sous Bouteflika. Ceci ne dédouane pas pour autant les responsables de ce secteur labouré de long en large par des réformes censées produire de la qualité et non pas la quantité. Mais on a bien du mal à comprendre pourquoi ces fameuses réformes qui ont coûté du temps et de l’argent produisent plutôt l’échec ? L’école algérienne s’enfonce hélas chaque année un peu plus au grand dam d’un discours officiel volontariste. Ce sont des  dizaines de milliers d’élèves qui sont jetés annuellement dans la rue sans un minimum de savoir. Et le problème ne réside certainement pas dans la langue utilisée. Prétendre que les résultats allaient être meilleur par la simple magie du recours à l’anglais au détriment du français est un doux leurre. Ce 60,97% sonne l’alerte sur la faillite d’un système éducatif qui ne produit pas de la qualité. Encore une fois tout doit être revu et corrigé ! Il y va de l’avenir de nos enfants et du pays surtout. Avec un niveau aussi bas, couplée à la fuite de nos cerveaux, il y a une crainte sérieuse que notre pays se retrouve dans les prochaines années en panne de compétences et de cadres. Nous risquons d’importer la matière grise en plus de la matière première. Ce système éducatif qui produit l’échec en quantité industrielle doit être urgemment revu. C’est aussi une question de sécurité nationale. Qu’il s’agisse des résultats du BEM ou du BAC, l’école algérienne nous envoie des signaux de détresse. Agissons avant qu’il ne soit trop tard.

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