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Peaux de moutons à Souk-Ahras : Incivisme, quand tu nous tiens !

Malgré les recommandations réitérées des pouvoirs publics diffusées à travers les différents médias concernant le traitement des peaux de moutons à l’issue de l’opération d’immolation de l’animal à toison, en mettant à leur disposition du sel dans les sièges des municipalités, beaucoup de citoyens ont fait fi de la règle principale édictée, à savoir le salage.

Ceci est constaté surtout en milieu rural où beaucoup de riverains, souvent en l’absence d’un abattoir dans leur commune, procèdent eux-mêmes à l’acte d’égorgement, sans se soucier le moins du monde des conséquences que cette opération est capable d’engendrer en matière de salubrité publique. Les peaux, note-t-on, sont jetées en leur état dans les poubelles qui en débordent, quand elles ne sont pas carrément abandonnées dans la rue. Au chef-lieu de wilaya, toutefois, les services de la voirie communale, secondés par ceux de l’Entreprise Publique à caractère Industriel et Commercial (EPIC), n’ont ménagé aucun effort, le premier jour de la fête, pour faire place nette à travers tous les quartiers de la ville. D’importants moyens humains et matériels des deux institutions ont été mobilisés pour cette opération. Cette dernière, faut-il le souligner, a été supervisée par le premier édile de la commune. Il était au four et au moulin, avec ses adjoints, pour que rien ne soit laissé au hasard concernant l’hygiène publique. En plus de l’enlèvement des peaux et des autres restes, il s’agissait pour les travailleurs de la voirie de procéder au nettoyage et au chaulage des rues et trottoirs où l’on pouvait voir le sang résultant de l’opération d’égorgement. Une mention spéciale est à accorder ici aux agents volontaires qui, en dépit de leurs obligations familiales conjoncturelles, n’ont éprouvé aucun scrupule à prendre part à cette grandiose tâche de salubrité publique. Chapeau bas à toute cette armada de travailleurs de la voirie communale et autres qui n’ont pas hésité à donner de leur temps gratuitement lors d’une telle échéance festive particulière.

Hamid Fraga

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