« Cette année, on peut affirmer, sans recourir aux chiffres et aux estimations, habituellement fournis par les canaux officiels, qu’Aïd al-Adha a été marqué par une présence remarquable dans tous les domaines », ont déclaré les citoyens de plusieurs quartiers que nous avons contactés lors des deux premiers jours de fête.
De plus, notre brève tournée dans le centre-ville et quelques quartiers densément peuplés, notamment à Bab El Kantara, la cité Emir Abdelkader, Sidi Mabrouk, El Gammas et Boussouf, nous a permis de constater un changement positif dans l’état d’esprit des commerçants qui approvisionnent la population. En effet, nous avons constaté que la grande majorité des commerces de détail (épiceries, marchands de fruits et légumes, etc.) ont ouvert leurs portes au public. Les cafés des quartiers, lieux de rencontre habituels des citoyens, ont également ouvert dès le premier jour, juste après le rituel du sacrifice du mouton. « De manière exceptionnelle, même le lait en sachet a été distribué dès le premier jour de l’Aïd », nous a signalé avec satisfaction un citoyen. Ce dernier a tenu à souligner que même les commerçants non réquisitionnés par la direction du Commerce ont ouvert spontanément et sans contrainte pendant les festivités et les quatre jours de congé. Par ailleurs, hier matin, vendredi 30 juin, nous avons contacté Laid Bouhenguel, coordinateur du bureau de wilaya du syndicat des commerçants de l’Union Générale des Commerçants et Artisans d’Algérie (UGCAA). Il a confirmé ce phénomène positif, en assurant que les commerçants réquisitionnés officiellement dans le cadre de la permanence de l’Aïd ont répondu à l’appel au-delà de toutes les attentes. « Même ceux qui n’ont pas été réquisitionnés ont ouvert spontanément et travaillé normalement », a ajouté notre interlocuteur. « Il semble que les commerçants ont compris que la politique des rideaux fermés, pratiquée auparavant lors de telles occasions, ne sert plus leurs intérêts face à la crise multidimensionnelle à laquelle ils font face depuis plusieurs années », a estimé Bouhenguel. « Et cette réalisation les a incités à penser que seul un travail ininterrompu peut les aider à surmonter les difficultés. Et c’est tant mieux pour eux et pour les consommateurs qui n’en demandent pas tant », a conclu le responsable du syndicat des commerçants.
M. A.
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