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Agriculture moderne à Bordj Bou Arreridj : Un nouveau pôle voit le jour à Chertiwa

La région nord de la wilaya de Bordj Bou Arreridj est en train de devenir une référence dans l’agriculture moderne grâce à son potentiel en pleine évolution. Un nouveau pôle implanté dans la région de Chertiwa ouvre déjà la voie à un développement prometteur de ce secteur, en passe de devenir la base économique de la wilaya. Cela s’ajoute à la dynamique industrielle que connaît la région grâce à sa spécialisation dans le domaine de l’électronique, dont la production s’exporte vers des pays arabes, africains et européens. En effet, face à l’urgence de résoudre les problèmes socio-économiques pressants et de concilier les projets de développement local, les autorités de la wilaya ont créé un pôle agricole au lieudit Chertiwa, situé au nord de Bordj Bou Arreridj. Il s’agit d’un périmètre qui s’étend sur une superficie de 550 hectares. Pas moins de 175 investisseurs, agriculteurs et éleveurs se sont déjà installés dans cette zone stratégique, appelée à favoriser le développement des différentes filières afin d’accroître les rendements. La fiche technique de ce projet structurant comprend le secteur agro-alimentaire, l’arboriculture fruitière, l’aviculture, l’élevage bovin et ovin, l’élevage de vaches laitières (une première dans la région), la production maraîchère et l’extension des superficies irriguées destinées aux céréales. Une enveloppe financière de 43 milliards a été allouée par la wilaya pour concrétiser cette opération. Les travaux progressent à un rythme accéléré, notamment en ce qui concerne les réseaux électrique et d’eau et l’ouverture de voies et d’accès. Lors des réunions de coordination avec les parties prenantes de ce projet, le wali de Bordj Bou Arreridj, Kamel Nouicer, a souligné : « Le pôle agricole de Chertiwa s’inscrit dans le cadre des engagements du président de la République visant à assurer la sécurité alimentaire du pays et la diversification de l’activité agricole, et par conséquent, de l’économie nationale. Il témoigne de la priorité accordée par le chef de l’État à la modernisation de ce secteur, ainsi qu’au développement des zones d’ombre à travers la wilaya ». M. Nouicer a affirmé que les autorités locales, avec le soutien du ministère de l’Agriculture, s’efforcent de créer les conditions appropriées pour faire de Chertiwa un centre d’excellence en matière de développement agricole, en fournissant tous les moyens nécessaires et en accompagnant les investisseurs afin d’atteindre les objectifs escomptés. À ce propos, il a indiqué que ce projet sera un « noyau central de développement », compte tenu de son potentiel et de l’engouement des investisseurs à s’y installer dans le but d’améliorer les infrastructures qui s’y trouvent, de créer des sources de revenus et de promouvoir toutes les filières agricoles. Pour sa part, le directeur des Services agricoles a déclaré que ce projet s’inscrit dans le processus d’amélioration de la sécurité alimentaire, d’accroissement des revenus des ménages et de création d’emplois. Et d’expliquer que les trois objectifs escomptés sont de favoriser la sécurité alimentaire, d’encourager l’adoption de modèles compétitifs de production respectueux des ressources naturelles et adaptés aux changements climatiques, et de développer la concertation entre les différents investisseurs des filières ciblées. Il a ajouté que c’est un programme de redressement économique et de développement efficient du secteur agricole. Par ailleurs, les membres du bureau de wilaya de l’Union Nationale des Paysans Algériens (UNPA) se félicitent de cette nouvelle réalisation qui, selon eux, est l’occasion d’encourager le réseautage entre les investisseurs, les fellahs et les éleveurs de la région. En plus de permettre la valorisation des produits locaux, ce projet témoigne de la volonté des pouvoirs publics d’unifier les efforts dans le sens du développement de ce secteur en tant que moteur pour faire de la région nord de la wilaya un pôle capable de répondre aux besoins du marché local sur la base d’une approche scientifique, soutiennent-ils.

Ahmed Saber

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