« Si nous avons voulu faire construire une maison individuelle pour échapper au tumulte du centre-ville, c’est parce que nous recherchions la tranquillité et le calme », ont répliqué quelques résidents lors d’une discussion à bâtons rompus. « J’ai été parmi les premiers à poser les premières fondations de ma ville à Sidi Aïssa. Elle a été érigée à la fin des années 80. Par la suite, les constructions individuelles se sont multipliées et la zone de Sidi Aïssa est devenue une cité résidentielle où pullulent de magnifiques villas », a poursuivi l’un d’eux. Leur réaction immédiate fait suite au mécontentement de certains anciens habitants du quartier qui refusent toute construction en hauteur pouvant obstruer la vue de leurs voisins. « Ils ont, par le passé, adressé leurs doléances aux autorités concernant leur opposition à une éventuelle construction en hauteur. Les responsables locaux de l’époque leur ont rapidement donné raison. Pour votre information, ces familles ne sont pas opposées à la construction ou à l’élévation d’une bâtisse à condition que le constructeur respecte les règles, notamment en préservant la vue et l’ensoleillement des voisins, ainsi qu’en évitant d’obstruer leurs balcons et fenêtres », a-t-il précisé. En ce qui concerne la capacité de ces résidents à stopper ce qui perturbe leur quiétude, un architecte nous dira à ce sujet qu’en cas de privation de vue due à une surélévation obstruant les balcons ou les fenêtres, le voisin peut demander un recours pour interrompre les travaux, même si le permis de construire a été délivré en bonne et due forme au constructeur par les services compétents. « Nous ne voulons pas que notre quartier subisse le même sort que ceux de Beau Séjour inférieur et supérieur, de l’Orangerie, du boulevard Mostefa Ben Boulaïd, où de belles villas ont été démolies pour être remplacées par des bâtiments réalisés en violation des règles de construction », ont conclu ces personnes occupant des maisons individuelles.
Nejmedine Zéroug
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